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Passer d’acteur à réalisateur, un sport risqué à Hollywood. Surtout quand la carrière devant la caméra est couronnée de succès. C’est pourtant ce qu’a tenté Ryan Gosling avec Lost River, un projet de longue date dont un premier montage avait été présenté à Cannes en 2014. Après s’être essayé à tous les genres de films en tant qu’acteur (drame, comédie, gangster, romantique…) Gosling a sans doute pensé qu’il avait fait le tour de la chose et qu’il souhaitait voire au delà, et s’effacer derrière la caméra.

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Le pitch : Dans une ville qui se meurt, Billy, mère célibataire de deux enfants, est entraînée peu à peu dans les bas-fonds d’un monde sombre et macabre, pendant que Bones, son fils aîné, découvre une route secrète menant à une cité engloutie. Billy et son fils devront aller jusqu’au bout pour que leur famille s’en sorte.

L’histoire de Lost River tient volontairement en 2 lignes, beaucoup diront que ce n’est pas le scénario qui est important dans ce genre de film. C’est vrai qu’avec des inspirations telles que Terrence Malick, David Lynch ou Nicolas Winding Refn, on sait assez vite que la forme va prendre le pas sur le fond. Refn justement est présent dans la majorité du film, sans être derrière la caméra, par les multiples références et par le style de mise en scène choisi par Gosling. Le jeune homme ayant forcément appris du réalisateur danois lors de leurs collaborations.

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Mais il manque la force de l’image de Refn, ainsi que le travail sur le son et la musique. Gosling a beau s’associer avec The Chromatics (qui ont signé quelques titres sur la B.O de Drive), la sauce ne prends pas, devant le manque de cohérence. L’association a l’air fausse et artificielle, tout comme les personnages auxquels on ne s’attache jamais. Même si on reconnait à Lost River quelques plans simplement sublimes, Benoît Debie, le directeur de la photographie d’ Enter The Void, de Gaspard Noé, et Beth Mickle, la chef décoratrice de Drive et Only God Forgives n’y sont pas étrangers.

Il y a malgré tout de vraies bonnes idées, qui sont à la base de ce premier long métrage : par exemple, cette ville engloutie aurait pu être beaucoup plus mise en avant, le mystère aurait pu être construit autour de cette découverte. Mais là, cette cité sous la rivière n’est pas du tout utilisée ou alors très peu, le réalisateur préférant rester dans un réel à l’allure fantastique mais dans lequel il ne se passe pas grand chose.

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Malgré un gros potentiel, Lost River est un film ambitieux mais maladroit et surtout très naïf. Visuellement somptueux mais trop référentiel, le premier film de Ryan Gosling déstabilise le spectateur devant un manque cruel de personnalité. 5/10

Author

Maman de Films-horreur.com, et cinéphile contradictoire. Aime Tom Hardy et le Roi Lion. Dans la vie, s’enflamme très vite pour tout et rien, caractérielle à plein temps et parisienne de coeur. Aime le vernis à ongles et les labradors

2 Comments

  1. Arf, ben carte pass ou pas, du coup ça me dit moyen maintenant…

  2. Alexa Z Reply

    Lulu : boh non, vas y par curiosité, si ça se trouve tu vas aimer !

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