Ah, l’Italie. Ses paysages à couper le souffle, ses villages pittoresques, ses plats de pâtes qui donnent envie de tout plaquer pour ouvrir une trattoria en Toscane. Rien qu’en entendant “comédie romantique en Italie”, j’étais déjà à moitié convaincue. Et quand on sait que c’est Mark Waters (réalisateur de Lolita Malgré Moi) qui est aux commandes, on s’attend au moins à une rom-com avec un peu de mordant.
Mais alors, La Dolce Villa, c’est la dolce vita ou la dolce déception ?

Un cadre idyllique… mais un scénario qui sent le réchauffé
Le pitch est simple : Eric (Scott Foley), veuf et un brin rigide, débarque en Toscane pour empêcher sa fille Olivia (Maia Reficco) d’investir dans la rénovation d’une villa en ruines. Mais évidemment, l’Italie va faire son petit effet, surtout quand Francesca (Violante Placido), la maire du village, vient semer le trouble dans ses plans.
Le décor est franchement l’un des gros points forts du film. Entre les collines dorées, les ruelles en pavés et les couchers de soleil flamboyants, La Dolce Villa sait nous vendre du rêve. On a presque envie d’attraper un billet d’avion sur un coup de tête (si seulement Ryanair n’existait pas).
Mais, une magnifique carte postale ne fait pas tout. Et c’est là que le film peine à convaincre. L’histoire est ultra-prévisible, du genre où on devine déjà la dernière scène dès les cinq premières minutes. Vous voyez le coup du citadin stressé qui redécouvre la vie simple grâce à un village charmant ? Eh bien, c’est exactement ça. Sous le soleil de Toscane, Letters to Juliet, Mange, Prie, Aime… On est en terrain connu, sauf que cette fois, la sauce prend moins bien.

Une romance qui manque de saveur
Côté alchimie, c’est là aussi un peu plat. Scott Foley et Violante Placido ont des moments mignons, mais rien d’inoubliable. Leur romance semble plus forcée qu’évidente, et on ne ressent pas vraiment l’intensité qu’un tel cadre pourrait offrir. J’aurais aimé des dialogues plus percutants, des échanges plus passionnés, un petit truc en plus qui aurait rendu leur histoire crédible.
Et puis, il y a la relation père-fille, qui aurait pu être le vrai cœur du film. L’opposition entre Eric, hyper pragmatique, et Olivia, rêveuse et idéaliste, aurait mérité d’être plus développée. Leur dynamique fonctionne bien par moments, mais on reste en surface, sans jamais creuser les non-dits ou les tensions qui auraient pu donner plus de profondeur à leur relation. Dommage, parce qu’un vrai conflit entre ces deux-là aurait pu amener un peu plus d’émotions.

Un film qui fait du bien… mais qui s’oublie vite
Bon, je ne vais pas mentir : La Dolce Villa n’est pas désagréable à regarder. Si vous avez envie de vous évader et que vous aimez les comédies romantiques sans prise de tête, ça peut faire le job. On passe un moment sympa, on sourit à quelques répliques (mention spéciale aux habitants du village qui sont les vrais rayons de soleil du film), et on profite des images magnifiques de l’Italie.
Mais soyons honnêtes, ce n’est pas un film qui va marquer les esprits. C’est le genre de rom-com qu’on regarde un dimanche après-midi, avec un plaid et un thé, et qu’on oublie dès le lundi matin. Ce qui manque cruellement, c’est un peu d’originalité, un scénario qui ose sortir des sentiers battus, des personnages qui sonnent plus justes.
Alors oui, ça reste un joli voyage. Mais si vous cherchez une vraie claque émotionnelle ou une romance qui fait vibrer, La Dolce Villa risque de vous laisser un peu sur votre faim.
Ma note : 5,5/10 – Sympa, mais sans surprise.

À voir si :
- Vous adorez les comédies romantiques en Italie (même si elles se ressemblent toutes).
- Vous voulez un film “feel good” sans trop de prise de tête.
- Vous aimez Scott Foley et que le simple fait de le voir suffit à vous convaincre.
À éviter si :
- Vous attendez une romance qui sort de l’ordinaire.
- Vous avez déjà vu trop de films sur des Américains tombant amoureux en Toscane.
- Vous voulez un méchant bien écrit (spoiler : y’en a pas vraiment).
Et vous, vous l’avez vu ? Vous en avez pensé quoi ?+