Ce matin il fait beau sur Cabourg. Pas l’ombre d’un nuage en Normandie pour ce réveil en douceur. Au programme aujourd’hui 4 films et 1 soirée d’ouverture de Festival au Grand Hôtel. Sortez votre ombrelle, on vous emmène !

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Le premier film du jour est un brésilien (syncrho avec un autre événement un peu important du moment). Au Premier Regard raconte l’histoire d’un jeune aveugle, Leo, qui va tomber sous le charme de Gabriel un nouvel arrivé au lycée. Si le sujet peut paraître difficile à traiter, le film de Daniel Ribeiro évite tous les pièges pour proposer un film plein de fraîcheur et plein de vie. L’handicap comme l’homosexualité sont traités avec beaucoup de pudeur et de raffinement faisant du film un petit bijou d’émerveillement où l’apprentissage de la vie et l’éveil à la sexualité résonnent comme une chanson de Belle et Sebastian. La mise en scène, les acteurs, la musique parviendront à faire de ce film un vrai coup de coeur. Il sort en salle le 23 Juillet et il serait dommage de s’en priver !

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Loin des rythmes effrénés d’autres festivals, à Cabourg on prend le temps. 2 heures pour déjeuner : le rêve pour tout festivalier. Posés en terrasse, un verre de rosé à la main on attaque un déjeuner face à la mer en réfléchissant à l’organisation pour le soir même… Se changer avant, rater un film pour être à l’heure, quoi porter… Bref on verra plus tard, pour l’instant Pio Marmai et le Maestro Michael Lonsdale nous attendent.

Si le film de Léa Fazer nous aura parfois charmé c’est grâce à sa fraîcheur et sa volonté de faire quelque chose de différent. On est loin de ce que l’on voit habituellement dans le cinéma français dans la mesure où on assiste aux coulisses d’un tournage d’un film d’auteur à petit budget. Les désillusions, les problèmes financiers, les déboires de cette équipe assez haute en couleurs, nous auront fait sourire à bien des reprises. Et cela grâce à un casting vraiment sympathique porté par un Pio Marmai absolument divin qui prouve qu’il peut aussi être très bon dans la comédie. On regrettera par contre le manque d’ambition du film qui se contente un peu de ce qu’il a sous la main sans jamais aller voir trop loin. Là où La Nuit Américaine de Truffaut remettait en question tout l’univers du cinéma et parlait finalement plus de la vie, Maestro ne racontera pas grand chose. Même l’histoire d’amour centrale n’aura pas grand intérêt… Finalement c’est à la toute fin lors du générique quand on apprendra que le film raconte la rencontre de Jocelyn Quivrin et Eric Rohmer sur le tournage de Les Amours d’Astrée et de Céladon que le film prendra un tout autre sens.

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Pas le temps de trop s’émouvoir une autre séance nous attend déjà. Direction la Finlande (une nouvelle fois) pour découvrir Je te dirai tout. Ici on suit l’histoire de Maarit, un transsexuel qui se fait passer pour une psychologue et qui va se rapprocher d’un couple en crise. Si le film est intéressant sur les sujets traités et intelligent, on restera un peu froid face à cette histoire qui part un peu trop dans tous les sens…

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Finalement on séchera le dernier film de la journée pour une balade à marée basse et une glace devant la mer. Le temps de prendre l’air il faut déjà se dépêcher pour se préparer pour la soirée d’ouverture du festival.

Une soirée pour marquer finalement le début des festivités cabourgeaises. Le jury, quelques acteurs et personnalités du cinéma présents pour un repas digne d’un très grand restaurant face à la mer s’il vous plait. Après un dîner et une animation musicale signée China Moses tout nos regards se porteront sur la tombola. Anne-Laure ayant une rose gagnante, on attendait le dîner romantique ou le weekend à l’hôtel remporté… Elle repartira finalement avec 2 livres… un comble pour elle qui travaille dans l’édition !

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Cinéphile aux lacunes exemplaires, mon coeur bat aussi pour la musique, les chaussures léopard et les romans de Bret Easton Ellis. Maman de 2muchponey.com, niçoise d'origine, parisienne de coeur, je nage en eaux troubles avec la rage de l’ère moderne et la poésie fragile d'un autre temps. Si tu me parles de Jacques Demy je pourrais bien t'épouser.

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