Je vais être honnête: j’attendais Talamasca: The Secret Order avec une vraie curiosité. L’idée d’un spin-off plongé dans les coulisses de l’univers vampirique d’Anne Rice, centré sur cette mystérieuse organisation qu’on croise déjà dans Interview With the Vampire, avait tout pour me plaire. De l’espionnage surnaturel, des secrets, des monstres planqués derrière chaque porte, un petit parfum de complot… Bref, j’étais prête à me laisser embarquer.
Et puis j’ai regardé la série. Et la déception est arrivée assez vite. Trop vite.
Un concept prometteur, mais jamais vraiment incarné
Le synopsis de la série en 6 épisodes (une saison à ce jour) : L’Ordre de Talamasca est une société secrète chargée de traquer et de contenir les sorcières, les vampires, les loups-garous et autres créatures surnaturelles disséminées à travers le monde. Guy Anatole découvre l’existence de cette mystérieuse organisation qui le surveille depuis son enfance et se retrouve propulsé dans un univers dangereux, plein de secrets et d’êtres immortels.
Sur le papier, suivre Talamasca, cette société secrète qui surveille vampires, sorcières et autres créatures, c’est un terrain de jeu parfait pour un thriller fantastique. Sauf que la série semble constamment hésiter entre plusieurs directions, sans jamais en embrasser une complètement.
On nous parle d’enjeux globaux, de menaces invisibles, d’équilibre du monde, mais tout paraît étonnamment creux. Comme si la série posait les pièces d’un puzzle qu’elle ne prend jamais la peine d’assembler vraiment, sauf peut-être, un peu, au dernier épisode de la saison, bien trop tard.
Un héros trop lisse et inssuportable
Je crois que ma plus grande frustration vient de là: je n’ai jamais réussi à m’attacher au personnage principal incarné par Nicholas Denton. Guy est censé être complexe, tourmenté, exceptionnel. En réalité, il change de ton, de personnalité et de motivation tellement souvent qu’on finit par ne plus savoir qui il est. Il a une attitude qu’on ne comprend pas, peut-être dû aussi au montage raté de la série.
Je me suis retrouvée à m’intéresser davantage aux personnages secondaires qui ne sont là que quelques scènes. C’est jamais bon signe.
Heureusement, William Fichtner sauve la mise (un peu)
Le seul véritable rayon de lumière dans tout ça, c’est William Fichtner. Il joue Jasper, un vampire charismatique, inquiétant et vaguement rock’n’roll. À chaque fois qu’il apparaît, la série décolle enfin. Il apporte ce mélange d’intensité et de fantaisie qui manque cruellement au reste.
Pendant une poignée d’épisodes, j’ai même cru que la série allait enfin trouver son rythme grâce à lui. Mais non. Dès qu’il disparaît de l’écran, tout retombe. La série redevient ce qu’elle est depuis le début: passable et terriblement fade.
Ça me rend folle que la série soit autant passée à côté de ses sujets. La série est censée mélanger espionnage et surnaturel, mais pas une seule fois c’est captivant. Les révélations tombent un peu comme des formalités, les retournements s’enchaînent sans véritable impact émotionnel, et les moments censés être forts ne marchent tout simplement pas.
Le final est plutôt réussi, je dois le reconnaître. Mais à ce stade, j’avais déjà décroché. Quand la série se réveille enfin, il est trop tard pour que la magie opère.
Une série qui donne envie… d’une meilleure série
Je ne dirais pas que Talamasca: The Secret Order est un désastre. Ce n’est juste pas une série à la hauteur de son ambition, ni du potentiel de l’univers dont elle est issue.
Je termine cette saison avec la sensation étrange d’avoir regardé une longue introduction, comme si la série préparait quelque chose de plus grand… mais sans jamais me donner envie de rester pour le découvrir.
S’il y a une saison 2, j’espère vraiment qu’elle prendra des risques, qu’elle assumera son côté surnaturel, qu’elle donnera enfin de l’épaisseur à ses personnages. Parce qu’il y a une vraie promesse dans cet univers (Anne Rice Forever) !
Sur ce, je vais enfin me jeter sur l’adaptation série de Interview With the Vampire, qui dès le premier épisode m’a déjà captée !
