Je ne sais pas pour vous, mais moi, je tombe souvent dans le piège des jeux « trop mignons pour être vrais » : visuellement craquants, mais creux ou répétitifs. The Plucky Squire, lui, m’a bluffée. Vraiment. J’en attendais un jeu joli et malin… je suis ressortie de cette aventure émerveillée, touchée, et un peu triste que ce soit déjà fini.
Un concept qui donne le sourire
Tout commence dans un livre pour enfants. On incarne Jot, un vaillant petit page tout droit sorti d’un conte illustré, qui va très vite découvrir que son monde n’est pas si figé qu’il en a l’air. En quelques minutes, on passe des pages en 2D du livre à une chambre d’enfant en 3D, et cette bascule visuelle donne le ton : The Plucky Squire va jouer avec les dimensions, les mots, les mécaniques, et nos attentes.
C’est simple : chaque chapitre du jeu apporte une nouvelle idée. Un nouveau casse-tête, un nouveau type de gameplay, une mécanique inspirée tantôt de Zelda, tantôt de Punch-Out!!, voire de Baba Is You. Mais toujours avec tendresse et intelligence.
Un gameplay inventif mais jamais frustrant
J’ai adoré le système de mots à interchanger dans le texte même du livre. Besoin d’une rivière? Il suffit peut-être de transformer une vanne de “fermée” en “ouverte”. Le jeu n’est pas difficile, mais il récompense la curiosité et l’envie de jouer avec les règles. Et comme il propose aussi une aide facultative si on est bloqué, chacun avance à son rythme, sans se sentir jugé.
Les phases en 3D, dans la chambre, sont tout aussi réjouissantes. On saute sur des gommes, on explore des dessins, on découvre des passages secrets cachés entre deux cartes à jouer… c’est un vrai terrain de jeu.
Un jeu pour les enfants… ou les adultes qui ont gardé leur cœur de môme
L’histoire est accessible, colorée, pleine de bons sentiments. Certains dialogues sont un poil trop bavards, oui, mais jamais cyniques. C’est un jeu qui croit à la magie des histoires, au courage discret, à l’amitié. Et franchement ? Ça fait du bien.
J’ai eu un petit coup de mou dans le dernier tiers du jeu (le passage en noir et blanc est un peu moins inspiré), mais ça n’a pas suffi à gâcher l’expérience globale. Le final retombe peut-être un peu à plat en termes de gameplay, mais le cœur y est toujours.
Verdict : un coup de cœur enchanteur
The Plucky Squire, c’est une déclaration d’amour aux livres, aux jeux vidéo, aux jouets, à l’imagination. C’est aussi une belle réussite technique, avec une direction artistique de rêve et une fluidité impeccable sur PS5.
Je ne sais pas si ce jeu plaira à tout le monde. Mais si vous aimez les expériences créatives, les puzzles mignons et les mondes qui débordent d’idées… vous allez vous régaler.
- Fait sur PS5
- Environ 8 heures de jeu
- Recommandé les yeux fermés (sauf quand il faut résoudre un puzzle, évidemment)
