Cure

Il est la sensation dont tout le monde parle, le nouveau petit prince du rap français. Lui c’est Eddy de Pretto. Bercé par Nougaro et Barbara, le jeune garçon a fait son éducation sur Rohff, Sinik, Booba ou Diams. Quelques années plus tard, le voilà a sortir son premier album, Cure, qui résume à lui seul l’éclectisme de la culture qui l’a toujours entourée. 

Derrière ses 15 morceaux, Eddy de Pretto se livre sans pudeur ni gêne. On découvre un jeune homme comme les autres qui a grandi en banlieue et qui a mis du temps à trouver sa place. La place d’un mec très tôt qualifié d’anormal pas assez viril, pas assez hétéro pour rentrer dans la case qu’on lui avait attribuée. Eddy de Pretto monte sur le ring et avec rage et poésie nous raconte son parcours et nous crie son besoin d’exister dans sa singularité. Sans le vouloir, Eddy de Pretto se place en porte drapeau de cette jeunesse un peu perdue en manque de repères. Avec Cure, il donne les clefs pour exister dans ce monde : revendiquer ce que l’on est, d’où l’on vient sans jamais mentir pour faire plaisir. Pour se trouver il faut donc passer par là. 

 

Quand on écoute cet album, il y a quelque chose qui saute aux yeux : une urgence. On écoute cet album avec le souffle coupé comme si on était avec lui sur le ring à balancer des coups et à prendre un peu en retour. Pour autant, Cure est un album d’un grand romantisme. Derrière le sexe kleenex ou et la drogue en descente, Eddy de Pretto est un grand romantique. En s’attardant et à force d’écoutes, on se rend compte que tout ce que cherche Eddy, c’est de vivre de passions. 

 

Un premier album à dévorer d’urgence tant pour la beauté des textes que pour les arrangements magnifiques.

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