Après Cannes en Mai, nous voici en direct du Festival du film de Cabourg. Au programme, du soleil, des crustacés et surtout un bon nombre de films à voir ! Retour sur la première journée du 10 juin avec trois films vus.

 

FestivalDuFilmDeCabourg2015

 

Les Bêtises de Rose et Alice Philippon

François, la trentaine, lunaire et maladroit, est un enfant adopté. Pour rencontrer sa mère biologique, il s’introduit dans une fête organisée chez elle, se faisant passer pour le serveur. Il se retrouve alors au service d’une famille dont il ignore tout, la sienne.

 

Il y a des films comme ça qui séduisent immédiatement par leur originalité et leur fraicheur. C’est le cas des Bêtises, premier film des soeurs Philippon. Si le film s’ouvre comme un Tati, le reste sera toujours en équilibre entre farce burlesque et comédie dramatique dans lequel les secrets de famille vont apparaître au grand jour. Le film aussi drôle que touchant se révèle soulever de vraies questions sur la recherche d’identité et la confiance en soi. Jérémie Elkaim dans la peau du garçon pommé et maladroit à la recherche de sa mère biologique est impeccable quand on découvre enfin dans un registre qui lui va comme un gant : Sara Giraudeau, fille de Bernard, au regard aussi fragile et fusillant que son père. Si parfois, on aurait aimé un peu plus de subtilité dans le registre comique, on retiendra un premier film très prometteur qui a le mérite de proposer quelque chose de nouveau. D’ailleurs, on vous met au défi d’écouter Les Bêtises de Sabine Paturel de la même manière…

 

En salle le 22 juillet 2015

 

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Les Chaises musicales de Marie Belhomme

 

Perrine est une musicienne presque professionnelle. Elle vit seule et anime des goûters d’anniversaires, ou les gâche, c’est selon. Par accident, elle fait tomber un homme dans la benne d’une déchèterie. L’inconnu est dans le coma, mais Perrine est prête à tout pour qu’il se réveille. Elle s’immisce dans sa vie pour le découvrir, mais profite aussi de l’occasion pour lui emprunter son boulot, son appartement, son chien… Mais surtout, elle tombe amoureuse…

 

Quand la trop rare Isabelle Carré est à l’affiche d’un film on est toujours curieux. Il faut dire que l’actrice ne s’est jamais trompé et continue de s’engager sur des projets plus intimes. Ici encore dans un premier film, Isabelle Carré joue le rôle de Perrine qui approche de la quarantaine confronté aux réalités de la vie. Sans emploi fixe, sans amoureux fixe, elle fait partie de ces gens qui ont du mal à s’adapter. C’est ici tout l’intérêt des Chaises musicales, joli film maitrisé qui raconte que quelque soit l’âge, il n’est pas facile de rentrer dans les cases imposées par la société. Jamais pesant ou maladroit, le film de Marie Belhomme raconte de la plus délicate des manières un évènement d’une vie qui peut tout remettre en cause. Drôle mais toujours touchant, on suit avec empathie les aventures de Perrine (alter-égo de notre François rencontré plus tôt dans la journée). Aussi lumineux que désespérant, on ne sait pas où la réalisatrice va nous mener jusqu’à cette fin un peu vite emmenée mais finalement séduisante. Isabelle Carré y est évidemment parfaite tout comme le reste du casting (Philippe Rebbot, Carmen Maura).

 

En salle le 29 juillet 2015 

 

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The Duke of Burgundy de Peter Strickland

Quelque part, en Europe, il n’y a pas si longtemps… Cynthia et Evelyn s’aiment. Jour après jour, le couple pratique le même rituel qui se termine par la punition d’Evelyn, mais Cynthia souhaiterait une relation plus conventionnelle. L’obsession d’Evelyn se transforme rapidement en une addiction qui mène leur relation à un point de rupture…

 

Remarqué dans de nombreux festival, The Duke of Burgundy s’annoncer comme un petit OVNI dans ce festival romantique. Prenez une histoire d’amour fusionnelle entre deux femmes, ajoutez-y une dose de SM dans une ambiance parfaitement léchée et vous aurez The Duke of Burgundy. Malheureusement les efforts d’esthétisme ne viennent pas compenser l’absence de scénario qui voit nos héroïnes tourner en rond pendant 2 heures.  Montage compliqué pour se la jouer film intello, plans qui se répètent, personnages peu attachants,on aura fini par lâcher l’affaire bien avant la fin du film… Dommage, le sujet aurait pu être passionnant.

 

TheDukeOfBurgendy

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