Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai grandi avec Un Dos Tres (Un paso adelante), la série avait débarqué alors que j’étais une ado fan de danse et de mièvrerie. Alors forcément, quand j’ai vu débarquer Tout pour la lumière sur Netflix, la curiosité a pris le dessus. Une série musicale française coproduite avec TF1, tournée à La Ciotat, avec 90 épisodes annoncés… Franchement, j’étais intriguée. Résultat après cinq épisodes ? Mitigée. Vraiment mitigée.

Une série qui coche toutes les cases… parfois un peu trop
Le pitch, tu le connais sûrement vu toutes les pubs : des jeunes artistes intègrent le prestigieux Studio Lumière pour chanter, danser, rêver de gloire et se prendre quelques claques émotionnelles au passage. C’est Fame sauce méditerranéenne, avec un zeste de Star Ac’, un bon gros clin d’œil à Glee… et surtout une copie carbone de Un Dos Tres.
Mais là où Un Dos Tres avait son petit charme foutraque, Tout pour la lumière peine à se trouver une vraie identité. Tout est lisse. Trop lisse. Les décors sont trop propres, les dialogues sentent parfois la sur-écriture, et surtout… le jeu des acteurs, disons-le, est inégal. On surjoue pas mal. Et ce n’est pas toujours crédible. On est proche d’un “Plus belle la vie” musical.

Un casting jeune… qui cherche encore ses marques
Je ne veux pas être trop dure : il y a de l’énergie, et certaines jeunes comédien·ne·s tirent leur épingle du jeu. Mention spéciale à Louve Le Coadou, franchement attachante, et à Clément Massy, très à l’aise dans les scènes musicales.
Mais soyons honnêtes : on a parfois l’impression de cocher les cases d’un cahier des charges, plutôt que de suivre une vraie histoire. Il y a la coloc parfaite (avec vue mer et coussins qui coûtent un SMIC), les histoires de famille bien tragiques, les secrets à peine murmurés dans les couloirs et pour être en 2025 : l’influenceuse… Le tout servi par des archétypes déjà vus mille fois. Tu sens les ficelles. Et ça casse un peu l’immersion.

Mais alors… pourquoi je continue quand même ?
Parce que malgré tout, il y a un petit plaisir coupable dans cette série. Déjà, les scènes de danse et de chant sont réussies. Franchement, c’est là que la série brille le plus. Les chorégraphies sont fluides, la mise en scène est dynamique (sans être hystérique), et la bande-son fait le taf. Les Dua Lipa, Céline Dion ou Santa sont plutôt bien amenées, et certaines compos originales donnent envie de chanter sous la douche… même le générique reste en tête.
Et puis j’ai beau râler, je me surprends à vouloir savoir ce qui va se passer entre Eden et Baya (même si le twist familial m’a laissée perplexe), ou à espérer un développement un peu plus subtil pour les adultes du casting (Coucou Michaël Cohen, le boss du Bar, très impliqué partout).

Une saga d’été assumée, mais sans vraie surprise
Tout pour la lumière, c’est un peu comme un cocktail à la plage : tu sais exactement ce que tu vas boire, tu ne seras pas surprise, mais tu passeras peut-être un moment agréable si tu n’en attends pas trop.
La série joue à fond la carte du divertissement d’été. Elle est là pour accompagner ton apéro, pas pour révolutionner la fiction française. Et quelque part, c’est peut-être ça, sa vraie vocation : être ce programme doudou qu’on regarde sans y penser, entre deux épisodes d’une série plus dense.
En résumé
- Un Un Dos Tres version 2025… mais sans la fraîcheur d’origine
- Un jeu parfois surjoué, des dialogues pas très naturels
- Des scènes de danse/chant franchement efficaces
- Une BO qui reste en tête
- Du divertissement sans prise de tête… si tu es prêt·e à pardonner les clichés
Je vais continuer, parce que je suis curieuse. Et puis parfois, on a juste besoin d’un peu de lumière, même si elle est artificielle.