Il y a des séries qui te font rire, d’autres qui t’aident à t’évader après une longue journée, et puis il y a celles qui te font bouillir de rage. Toxic Town, disponible sur Netflix depuis le 27 février 2025, fait clairement partie de cette dernière catégorie. Inspirée d’un véritable scandale sanitaire survenu à Corby, en Angleterre, dans les années 80 et 90, la série nous plonge dans le combat d’un groupe de mères pour faire accuser les coupables du handicap de leurs enfants.
Un sujet pas forcément glamour, mais ultra-nécessaire. Parce que la lutte pour la justice, quand on est une femme, une mère, une personne “ordinaire”, est encore trop souvent un parcours du combattant. Et qu’on soit honnête : voir des héroïnes qui n’ont pas de superpouvoirs, mais qui se battent quand même, ça fait du bien.
De la poussière toxique et des bébés en danger
L’histoire commence dans la ville de Corby, en Angleterre. Après la fermeture des usines sidérurgiques, des tonnes de déchets toxiques sont déplacées en camion à travers la ville. Résultat ? Une contamination invisible mais dévastatrice. Plusieurs femmes donnent naissance à des enfants atteints de graves malformations. Plutôt que de se résigner, elles décident de se battre et intentent un procès contre la municipalité. Plus de dix ans d’une bataille juridique acharnée à se heurter à des murs, à se faire traiter de folles ou d’hystériques.
Ça te rappelle quelque chose ? Parce que moi, ça m’évoque toutes les luttes féminines de l’Histoire. Quand une femme parle, elle est ignorée. Quand dix femmes parlent, elles sont moquées. Et quand des dizaines de femmes s’unissent, elles deviennent enfin un problème que le système ne peut plus ignorer.
Un casting 5 étoiles qui porte l’histoire
Le gros point fort de Toxic Town, c’est clairement son casting impeccable. Jodie Whittaker (Broadchurch, Doctor Who) incarne Susan McIntyre, l’une des figures centrales du combat. Déterminée, bouleversante, elle est la colonne vertébrale de la série.
Aimee Lou Wood (Sex Education, The White Lotus) et Claudia Jessie (Bridgerton) complètent le trio avec des performances tout en justesse.
Et puis, il y a Rory Kinnear (Black Mirror, Years and Years), qui joue l’avocat des mères. Parce qu’on sait bien que sans un homme dans l’équation, la justice aurait mis encore plus longtemps à s’y intéresser.
Erin Brockovich à la sauce britannique
Si Toxic Town fonctionne aussi bien, c’est parce qu’elle s’inscrit dans la lignée des grands récits de lanceuses d’alerte. On pense forcément à Erin Brockovich, ce film culte où Julia Roberts démonte une entreprise responsable d’une contamination de l’eau. Sauf qu’ici, il n’y a pas qu’une héroïne, il y en a plusieurs, et elles doivent affronter des décennies d’inaction et de mépris.
La mise en scène est sobre mais efficace, et même si le rythme peut parfois être un peu lent dans les scènes de procès, l’ensemble reste ultra-prenant. Parce que plus que l’enquête, c’est la rage des personnages qui nous tient en haleine.
Si tu cherches une série légère pour te détendre après le boulot… passe ton chemin. Mais si tu veux un vrai bon drama engagé, un récit où des femmes se battent contre un système pour protéger leurs enfants, fonce.
Bref, Toxic Town est une excellente série qui, sans révolutionner le genre, rappelle que la lutte pour la vérité et la justice est souvent portée par celles que l’on écoute le moins.
- Toxic Town, mini-série britannique de Jack Thorne
- Disponible sur Netflix depuis le 27 février 2025
- Avec Jodie Whittaker, Aimee Lou Wood, Claudia Jessie, Rory Kinnear, Robert Carlyle
- 4 épisodes de 47 à 65 minutes chacun
