Sorti le 26 octobre 2016, Doctor Strange marque l’entrée du célèbre Sorcier Suprême dans le Marvel Cinematic Universe. Réalisé par Scott Derrickson, ce film explore une facette encore inédite du MCU : la magie et le multivers. Avec Benedict Cumberbatch dans le rôle-titre, Marvel tente de renouveler son catalogue de super-héros en offrant un film visuellement audacieux. Mais Doctor Strange est-il à la hauteur des attentes ou se contente-t-il de suivre la recette habituelle ?

Un scénario classique mais efficace
Le film suit Stephen Strange, un brillant mais arrogant neurochirurgien dont la vie bascule après un grave accident de voiture. Incapable d’utiliser ses mains comme avant, il part en quête d’un remède et atterrit à Kamar-Taj, un sanctuaire mystique au Népal où il découvre l’existence des arts mystiques. Sous la tutelle de L’Ancien (Tilda Swinton), il va devoir apprendre à manipuler le temps, l’espace et les dimensions parallèles pour affronter Kaecilius (Mads Mikkelsen), un ancien disciple de L’Ancien passé du côté obscur.
Si le schéma narratif est très classique (un héros brisé qui trouve un mentor, se forme et affronte un adversaire issu du même univers), le film s’en tire plutôt bien grâce à une narration fluide et des visuels impressionnants. L’aspect initiatique rappelle Batman Begins, et certains comparent même le film à Inception pour son utilisation des dimensions.

Benedict Cumberbatch : le rôle taillé sur mesure
Si Doctor Strange fonctionne aussi bien, c’est avant tout grâce à Benedict Cumberbatch, qui incarne à la perfection le sorcier arrogant et cynique. Dès les premières scènes, son charisme crève l’écran et on ne peut s’empêcher de voir en lui une sorte de Tony Stark mystique.
Le reste du casting est solide, bien que certains rôles soient sous-exploités :
- Tilda Swinton surprend en Ancien, rôle initialement masculin dans les comics.
- Chiwetel Ejiofor (Mordo) apporte une certaine gravité, mais son personnage aurait mérité plus de développement.
- Mads Mikkelsen (Kaecilius), malgré son talent, est un méchant générique avec peu de répliques marquantes.

Une claque visuelle qui sauve le film
Là où Doctor Strange impressionne vraiment, c’est sur son esthétique et ses effets spéciaux. Dès l’arrivée de Strange à Kamar-Taj, le film nous plonge dans un univers psychédélique où les lois de la physique n’ont plus cours.
- Les scènes de combats et les portails dimensionnels sont bluffantes
- La manipulation du temps est visuellement fascinante
- Les décors rappellent l’architecture impossible d’Escher et l’univers d’Inception
En IMAX, ces séquences prennent une ampleur dingue. Marvel réussit enfin à donner une identité visuelle forte à un de ses films, chose qui manquait à plusieurs de ses productions.
Kaecilius : un méchant oubliable ?
Si le MCU a souvent été critiqué pour ses méchants sans saveur, Doctor Strange ne fait pas exception. Kaecilius, joué par Mads Mikkelsen, est à peine développé. On peine à ressentir une véritable menace, d’autant plus qu’il est vite éclipsé par Dormammu.
C’est un problème récurrent chez Marvel : les antagonistes ne sont là que pour faire avancer l’histoire du héros. Dommage, car avec un acteur comme Mikkelsen, il y avait de quoi créer un adversaire plus marquant.

Un humour plus discret mais efficace
Contrairement à d’autres films du MCU (Les Gardiens de la Galaxie, Thor : Ragnarok), Doctor Strange ne force pas trop sur l’humour, même s’il conserve les fameuses punchlines Marvel.
Doctor Strange n’est pas juste un film isolé, il sert aussi d’introduction au multivers et prépare l’arrivée des concepts cosmiques dans Marvel.
Si Doctor Strange n’est pas le meilleur Marvel, il reste un film solide qui introduit un héros charismatique et pose les bases du multivers dans le MCU. À voir en IMAX pour profiter pleinement de l’expérience visuelle !
Ma note : 7,5/10 – Un bon Marvel, surtout pour ses visuels !