Ce matin, ça sent la fin. La fin de ce Deauville 2013 riche en émotions. Mais avant de faire nos adieux aux planches et de se faire des câlins en pleurant , il nous reste 1 journée et 1 matinée. Essayons d’en profiter. Le défi de ce samedi sera de trouver des places pour la cérémonie du palmarès et le film de clôture (Snowpiercer), ce qui n’est pas chose aisée. On commence donc notre journée par faire un tour au bureau de presse. Malheureusement, difficile d’avoir une place pour l’instant. On repassera.

Guilaume et les garçons à table

Terminé les films en compétition. Aujourd’hui et demain ce sera avant-premières et séries. Pour commencer, le lauréat du Prix Michel d’Ornano, un prix visant à récompenser un premier film français (élu par la presse anglo saxonne) : Les garçons et Guillaume, à table ! Un film où Guillaume Gallienne (de la Comédie Française) se raconte. Entre humour et émotions, c’est une vraie réussite, justement récompensée par la plus belle standing ovation du Festival, qui aura même suivi le réalisateur-acteur jusque dans les escaliers du CID. Il sort le 20 novembre et attention, on risque bien de lui donner rendez-vous aux prochains César.

no pain no gain

Le temps d’un déjeuner très rapide, d’une nouvelle tentative infructueuse pour récupérer nos places du soir et nous voilà de nouveau en place au CID pour l’avant-première du nouveau film de Michael Bay : No Pain No Gain. Si son final est plutôt enthousiasmant, on s’ennuie quand même beaucoup durant ce film de plus de 2h !

Journée stressante, en sortant, on repasse pour la troisième fois de la journée au bureau de presse pour tenter de récupérer nos places. On parvient à en avoir une sur trois. On doit encore attendre pour les deux autres. Malgré tout, on se dirige vers le Casino pour découvrir La Malédiction d’Edgar, un téléfilm avec Brian Cox sur J. Edgar Hoover, le directeur le plus connu du FBI, au moment du règne du clan Kennedy. Une plongée documentée au cœur de l’Histoire, riche et intéressant. À voir pour les passionnés d’Histoire des USA. Pendant la projection, Marine reçoit un texto lui disant que les deux places manquantes sont dispos pour ce soir. Soulagement, on sera donc bien toutes les trois présentes au CID pour cette dernière soirée à Deauville.

Cérémonie du Palmarés

Tandis que mes deux acolytes trainent au CID en attendant 19h30, je rentre rapidement à l’appartement pour recharger mon IPhone presque dead, il faut bien que je communique sur le palmarès. 50% de batterie, ça suffira. Je fais le chemin dans l’autre sens. Me voilà sur place à 19h10 : parfait. La cérémonie prend du retard, rien d’étonnant. En attendant, on refait nos pronostics et on commence même à s’impatienter. Qui aura raison ?

L’heure est arrivée. On commence avec le Prix Michel d’Ornano remis à Guillaume Gallienne (mais nous étions déjà au courant) puis on enchaîne avec le Prix de la Critique Internationale. Première surprise, le prix est remis à The Retrieval, un film en compet’ que j’avais raté mais tout à fait manquable d’après Anais. On poursuit avec le Prix du Public. Cette fois, je suis presque sûre de mon coup. La seule standing ovation pour un film de la compet’ a été pour Short Term 12, ça ne peut donc être que ça. Et bien, NON. Le Prix du Public revient à Fruitvale Station… On garde espoir pour nos chouchous. C’est ensuite à Valérie Donzelli de monter sur scène pour remettre le Prix Révélation Cartier. Hop, deuxième prix de la soirée pour Fruitvale Station. Je peste donc sur Twitter “J’espère que Fruitvale Station n’aura pas de troisième prix”. @VivianRoldo met fin à mon supplice en me disant que non et en me balançant une capture d’écran. Le Palmarès a déjà été annoncé sur le web alors que la cérémonie n’est pas terminée… Nous aurons donc deux Prix du Jury ex-æquo : All Is Lost et Stand Clear of the Closing Doors. Et le Grand Prix du Jury pour… Night Moves de Kelly Reichardt. Si vous nous avez suivi tout au long du Festival, vous savez donc déjà que ce Palmarès nous aura beaucoup déçues. Le beau discours de Vincent Lindon ne changera rien. Nous ne comprenons pas. Rien pour Short Term 12, pourtant très applaudi par le public et le jury. WTF ?!

On essaye de se calmer, il faut maintenant profiter de la projection de Snowpiercer. Une belle équipe est d’ailleurs venue présenter le film parmi lesquels le réalisateur Bong Joon Ho et l’actrice Tilda Swinton. Sur le papier, ce film d’anticipation, adapté d’une BD, ne m’emballait absolument pas. Mais les nombreux retours TRÈS positifs sont parvenus à créer une sorte d’enthousiasme chez moi. Enthousiasme lui aussi déçu tant le film a été surcoté par beaucoup. Visuellement pas jojo, bourré d’incohérences, avec des personnages peu attachants et un point cannibale dispensable, le film se laisse regarder une fois (et encore…).

En sortant, on reconstitue notre petit groupe de blogueurs. On a de quoi parler jusqu’à 3h du mat’ entre ce palmarès décevant et Snowpiercer qui nous a divisé. C’est d’ailleurs ce qui va se passer. Pour cette dernière soirée à Deauville, on va se coucher un peu tard, ce qui remettra clairement en question le réveil à 8h du lendemain matin pour le rattrapage d’un film en compétition : Lily.

Bates Motel

Dernier réveil à Deauville. Seule projection du jour pour Anaïs, Marine et moi : les deux premiers épisodes de la série Bates Motel, revenant sur l’adolescence de Norman Bates, le célèbre killer du Psychose d’Hitchcock. Une série qui peine à créer une ambiance mais qui vaut la peine  pour découvrir la relation qui liait Norma et Norman Bates.

Voilà, on dit au revoir aux salles de projection de Deauville pour 2013. Avant le grand rangement et le grand ménage de notre appartement, on se fait un petit resto à 8 dans le centre de Deauville. On échange sur nos coups de cœur et nos coups de gueule du Festival pour la dernière fois. Clap de fin.

Partie la moins drôle du séjour, on sort les éponges et l’aspirateur. On essaye de rendre notre location dans un état correct. Voilà, tout est en ordre. On traîne nos gros sacs jusqu’à la gare et c’est parti pour Paris.

See you next year Deauville…

Un moment à retenir, un seul…

AL : La déception du Palmarès mais malgré tout la tristesse de dire au revoir au Festival et à ses festivaliers.

Marine : Le discours de clôture de Lindon et la minute de silence des plus émouvantes en mémoire de Valérie Benguigui.

Anaïs : Le dernier petit resto entre festivaliers avant de dire au revoir à Deauville, à mes colocataires et à ce rythme particulier.

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Banlieusarde de souche, parisienne d'adoption, New-Yorkaise de cœur. S'épanche régulièrement sur La Bobine Sélective pour partager son amour du 7ème art. Aime la bière de toute sorte, le foot bourrin, les films d'horreur sanguinolents mais aussi le champagne avec des fraises, le vernis à ongles rose et les comédies romantiques pleines de clichés.

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