Ce matin, pas de projection presse. Une grasse matinée bien méritée (peut-on vraiment considérer un réveil à 9h comme une grasse matinée soit dit en passant…). Mais c’était sans compter sur le soleil arrivé un peu trop tôt (il n’y a pas de volets) et les mouettes un peu trop bruyantes. On se lève doucement, on prend le temps de papoter, s’habiller et on sort dehors pour aller chercher un petit déjeuner en bord de mer. Une fois de plus, on s’est fait avoir par la couleur du ciel. Malgré le soleil, ça caille sérieusement dehors en ce lundi matin.

Un pain au chocolat et un jus d’orange plus tard, direction le CID pour découvrir un nouveau film de la compétition dont vous avez peut-être entendu parler : Fruitvale Station. Le film a été présenté à Cannes en mai dernier, dans la catégorie Un Certain Regard. Il n’avait pas laissé indifférent. Et j’ai bien compris pourquoi. Fruitvale Station a un sujet fort. Il parle d’injustice, de racisme et cherche à titiller la corde sensible des spectateurs. Pari gagné vu le taux de satisfaction à la sortie. Mais qu’est-ce que c’est facile et mal amené. Sur le même sujet, je vote Blue Caprice.

Fruitvale Station

On remonte les marches en débattant sur Fruitvale Station puis on fait un détour par le bureau de presse pour voir si il reste des places pour nous pour le rendez-vous de ce soir : l’hommage à Nicolas Cage et l’avant-première de Joe. Mauvaise nouvelle, à priori ça va être compliqué. On repassera un peu plus tard dans l’espoir de dénicher des petits cartons. Déjà l’heure de retourner à l’appartement pour déguster… attention… des pâtes !

Le film en compétition du début d’après-midi ne me tentant pas plus que ça (The Retrieval), j’opte pour un autre choix : découvrir Another Day in Paradise de Larry Clark. Moins glauque que Kids, mais aussi moins transcendant, le film vaut quand même le coup d’œil.

The Wait

On retourne au CID pour un film en avant-première : The Wait. Pour présenter le film, sont présents le réalisateur et l’actrice Jena Malone (déjà aperçue dans Sucker Punch ou Into the Wild). Le synopsis laissait un peu perplexe. Le film ne nous éclairera pas vraiment plus. Véritable ovni à la mise en scène séduisante, The Wait est presque iregardable tant le scénario est incompréhensible. Dommage.

En sortant, on se rend de nouveau au bureau de presse pour tenter de récupérer des places pour le soir. Mauvaise nouvelle, il n’y a absolument plus rien pour nous. Pas moyen non plus de récupérer des tickets Last Minute. Que faire ? Marine et Anaïs, les habituées de Cannes, recommandent de mendier. Rapidement, on gribouille quelques mots sur des feuilles de papier et on va se placer devant le CID dans l’espoir que des personnes nous donnent des places. Plutôt chanceuses, il nous aura fallu une quinzaine de minutes pour récupérer les 4 places dont nous avions besoin. Nous croiserons bien la moumoute de Nicolas Cage ce soir !

Hommage Nicolas Cage

Bien installées, nous attendons le début de la cérémonie. C’est enfin l’heure du fameux hommage. Après quelques mots de Lionel Chouchan (créateur du Festival), Nicolas Cage arrive sur la scène et nous adresse quelques mots un peu bateau. Le show de Foxx/Tatum de la veille était plus sympa. Mais soit, nous sommes surtout venues pour découvrir Joe, le nouveau film de David Gordon Green, racontant le rapprochement entre un ex taulard et un adolescent subissant un père violent. Nous avions eu un peu plus tôt dans la journée des bons échos. La déception s’est donc bien fait sentir au moment du générique de fin. Joe est un film très moyen qui met une bonne heure à démarrer et se cherche tout le temps. On tombe dans des facilités (le personnage du père). La violence est souvent gratuite… Bref, malgré deux acteurs sympathiques (oui même Nicolas Cage que je ne porte pas dans mon cœur est plutôt crédible) et une dernière demi-heure plaisante, Joe est loin de casser des briques.

Pas d’autre film prévu pour la journée. Pour une fois, nous aurons tenu notre planning (en même temps c’est plus simple de tenir 4 films que 6). Retour à la maison pour un apéro de 23h30, une douche et un dodo.

Un moment à retenir, un seul…

AL : Je ne pensais pas avoir à mendier pour des places de cinéma et encore moins pour voir Nicolas Cage !

Marine : Sortir du CID et tomber nez à nez avec le jury attablé en terrasse, c’est aussi ça Deauville !

Anaïs : Voir Tye Sheridan sur le tapis rouge et se dire que le kid de Mud a bien grandi depuis. Il me fait penser au DiCaprio de Gilbert Grape. En espérant qu’il fasse la même carrière.

Deauville 2013

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Banlieusarde de souche, parisienne d'adoption, New-Yorkaise de cœur. S'épanche régulièrement sur La Bobine Sélective pour partager son amour du 7ème art. Aime la bière de toute sorte, le foot bourrin, les films d'horreur sanguinolents mais aussi le champagne avec des fraises, le vernis à ongles rose et les comédies romantiques pleines de clichés.

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