Réveil douloureux ce matin à 7 heures pétantes (c’est pire que le réveil pour aller au travail). Après avoir ouvert la fenêtre pour constater que le soleil s’est fait la belle et avoir avaler deux petites galettes suédoises, on file au Morny (la troisième salle du Festival) pour la projection presse du nouveau Woody Allen : Blue Jasmine. Le film est présenté le soir même en présence de Cate Blanchett mais l’idée d’aller faire la queue sur le parking durant 1 heure sous la pluie ne nous plait pas beaucoup.

La lutte avec mes paupières tombantes a été compliquée pendant les 1h40 du film d’Allen. J’en suis tout de même sortie triomphante. Si le célèbre cinéaste new-yorkais change un petit peu de ton en réalisant une comédie dramatique assez sombre, il ne se renouvelle pas assez pour nous surprendre. On se lasse du bonhomme, surtout avec un film par an. Il faudrait changer de disque Monsieur.

En sortant, on court dans le premier café ouvert pour prendre un thé ou un café. Il y a quand même 5 autres films à voir derrière, il faut reprendre des forces. Une critique écrite et un peu d’énergie retrouvée, nous voilà partis pour le CID pour découvrir le premier film en compétition de la sélection : Blue Caprice.

Blue Caprice

Un film américain réalisé par un jeune français, Alexandre Moors, revenant sur la tuerie de Beltway (2002). Présenté au dernier Festival de Sundance, Blue Caprice présente le point de vue des tueurs d’une manière très intelligente. Pour un film qui ne me disait à priori rien, j’ai pris une très grosse claque. C’est d’autant plus étonnant qu’il s’agit d’un premier film. Moors réalise un film abouti, complexe, intelligent même si immoral. Il n’a pas encore de sortie prévue en France. Croisons les doigts.

Complètement secouée par Blue Caprice, je rejoins quand même mes colocataires pour une pause bien méritée. Au programme : pâtes sauce tomate. 10 minutes de pause pour profiter du lit et on repart pour le CID pour découvrir notre deuxième film de la compétition : A Single Shot.

A Single Shot

Après avoir vu environ les 40 premières minutes du film, je confesse avoir piqué du nez (les séances de 14 heures sont souvent fatales) mais si je me suis autorisée ce petit somme c’est aussi parce que le film ne promettait pas grand chose. Malgré son casting plutôt alléchant (Sam Rockwell, Kelly Reilly, William H. Macy…), A Single Shot est un polar en pleine forêt assez bateau qui se distingue par une musique stridente très mal utilisée. On passe.

On sort du CID pour y re-rentrer 10 minutes plus tard pour le nouveau film de Lee Daniels (Precious, PaperBoy) qui fait actuellement un petit carton aux States : Le Majordome. Contrairement à mes camarades de jeu, je suis plutôt optimiste. Malheureusement, j’ai été obligée de leur donner raison deux heures plus tard. Bien que Le Majordome se laisse regarder, il parvient à nous agacer tant la prétention de son réalisateur Lee Daniels est flagrante. En effet, dans son film, le réalisateur tente de retracer 50 ans de l’Histoire américaine. Il survole donc tous les sujets plutôt que de ne s’attacher à un seul et finit par sortir certaines énormités.

À la sortie du CID, nous débattons sur le mauvais film que nous venons de voir et sur la standing ovation étonnante qui l’a suivi tout en nous rendant à la petite salle Le Morny (la même que celle de Blue Jasmine avec une odeur assez particulière dirons-nous) pour voir notre 5ème film de la journée : I’m not there. Un film sorti en 2007, projeté de nouveau ici pour l’hommage à Cate Blanchett. Une belle occasion pour moi de le découvrir vu que je l’avais raté en salles. Si le film épate par son casting et son montage osé, il perd facilement les non-fans de Bob Dylan (dont je ne fais pas partie). 2h15 plus tard, nous sortons de la salle et nous nous décourageons pour Pulp Fiction, qui devait être notre 6ème film du jour. Et oui, puisque qu’on a toujours des petites lignes à vous écrire et que demain, il faut de nouveau se lever à 7h30. C’est sportif un Festival.

Un moment à retenir, un seul…

AL : Mon premier très bon film de ce Festival, Blue Caprice, qui me fait cogiter depuis sa projection. C’est pour ces sensations que je passe des heures entières dans les salles obscures.

Marine : Revoir I’m not there au cinéma et surtout sortir de la salle en entendant Like a Rolling Stone et vouloir me remettre à écouter Dylan.

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Banlieusarde de souche, parisienne d'adoption, New-Yorkaise de cœur. S'épanche régulièrement sur La Bobine Sélective pour partager son amour du 7ème art. Aime la bière de toute sorte, le foot bourrin, les films d'horreur sanguinolents mais aussi le champagne avec des fraises, le vernis à ongles rose et les comédies romantiques pleines de clichés.

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