Des semaines qu’on s’y préparait. Nous voilà enfin parties pour le 39ème Festival du Film Américain de Deauville. Des valises de 20kg pleines à craquer, direction la Gare Saint Lazare pour un décollage à 9h44 pétantes. Dans le train, on sort nos petits livres de poche (biographie de Steve Jobs pour moi, La liste de mes envies pour M.) qu’on range rapidement pour finir une nuit un peu trop courte et arriver en forme sur la côte normande deux heures plus tard.
À l’arrivée, on trimballe toujours nos aussi grosses valises jusqu’à notre appartement pour les 10 jours à venir, en plein centre de Deauville, face à la Mairie. Un emplacement idéal qui nous permettra de venir manger “chez nous” entre deux séances. Un luxe. Quelques courses plus tard, histoire de remplir les placards, on s’offre notre premier repas en terrasse avec les amis Fred (@FredMyScreens) et Nico (@Salles_Obscures). On ragote, on parle programme mais voilà déjà le moment d’aller récupérer nos accréditations.
Accréditations en poche, on apprend que, malheureusement, pour la cérémonie d’ouverture de ce soir, il n’y a plus de cartons d’invitations à distribuer (et oui, comme tous les ans, pour les séances du soir, il faut arriver avec une carte d’invitation, un Graal difficile à se procurer). Seul espoir : aller sur ce fichu parking (le même que l’an passé) à 18 heures pour espérer saisir une carte “last minute” et entrer dans la salle pour combler les trous laissés par les invités non présents.
Avant ça, une nouvelle terrasse, juste pour un verre cette fois, pour concocter un programme aux petits oignons pour les 10 jours à venir. Résultat : une bonne quarantaine de projections prévues. On ne va pas s’ennuyer.
On décolle pour le fameux parking à 17 heures. Dans la file d’attente, on s’occupe comme on peut. Avec nos nouveaux partenaires Yohann (@iFan) et Leonora (@leonoraperrin), on invente des jeux assez incroyables pour passer le temps. Des dizaines de minutes plus tard, on fonce vers le CID avec le fameux carton rouge dans les mains. Et oui, nous avons donc fait la queue pendant 1 heure pour avoir le droit de faire à nouveau la queue pendant 1h30 sans avoir la garantie de rentrer. Motivation au top, nous reprenons nos petits jeux mais, très vite, ce qu’il se passe sur le tapis rouge nous déconcentre. De notre petite file d’attente de l’espoir, on aperçoit tout juste les coiffures des célébrités présentes. C’est déjà ça.
Et là, ô miracle, nous arrivons à rentrer, à 19h30 pile (heure du début de la cérémonie). Nous aurons donc le droit d’assister à la cérémonie d’ouverture du Festival et à la projection du dernier Soderbergh : Ma vie avec Liberace.
Le film ne débutera qu’une heure plus tard. Avant ça, beaucoup de blabla mais parfois du blabla plus qu’émouvant. Notamment celui du président du Jury Vincent Lindon. L’acteur, très ému et visiblement très content d’être là, a rendu un bel hommage au cinéma américain et à tous les membres de son jury.
Après quelques mots du réalisateur Steven Soderbergh et de l’acteur Michael Douglas (dont le discours a presque été aussi touchant que celui de Vincent Lindon), il est temps de regarder le premier film de ce Festival : Ma vie avec Liberace.
Clairement pas le meilleur film du réalisateur, visiblement fatigué, mais le film vaut le coup d’œil pour ses performances d’acteurs, que ce soit celle de Michael Douglas, complètement à contre-emploi, ou celle de Matt Damon, d’une belle justesse. Un film que je ne reverrai certainement jamais.
Première victoire deauvillaise, un film vu, un programme concocté, il est temps de rentrer pour vous écrire quelques mots et prendre un peu de force pour la journée du Samedi qui s’annonce très chargée (6 films prévus).
Un moment à retenir un seul…
AL : Le discours du président du Jury Vincent Lindon, émouvant, bien écrit, juste.
Marine : Michael Douglas qui rassure sur sa santé en disant simplement qu’aujourd’hui il a du mal à fermer la veste de son costume…