Arrivée discrètement sur Disney+ le 24 septembre 2025, Marvel Zombies était attendue comme l’occasion rêvée pour Marvel de sortir enfin des sentiers battus. Adaptée des comics cultes de Robert Kirkman et dérivée d’un épisode de What If…?, la série promettait un grand bain de gore, d’horreur et de fun macabre. Résultat après quatre épisodes : une série courte (4x25min), divertissante, mais qui reste trop sage malgré un dernier épisode à couper le souffle.

Le pari d’un MCU en décomposition

L’idée de départ avait tout pour séduire. Que deviennent les héros du MCU quand une apocalypse zombie balaie l’univers ? La série nous plonge cinq ans après l’épidémie, dans un monde où seuls quelques survivants continuent de lutter contre des hordes de super-héros zombifiés. On retrouve ainsi des personnages introduits assez récemment, comme Kamala Khan (au cœur de toute la série), Kate Bishop ou Shang-Chi, rejoints par Yelena, Red Guardian et même un Blade revisité en avatar de Moon Knight. Beaucoup de namedrop de film et série au succès pas toujours folichon.

Ce qui fonctionne, c’est la manière dont la série joue avec ces associations improbables. Voir des personnages secondaires du MCU enfin mis en avant donne un vrai vent de fraîcheur. L’humour et la dynamique entre les survivants rappellent par moments un film d’équipe, et certaines idées comme la réinvention de Blade sont de vraies réussites. Marvel a enfin osé donner un peu de place à des héros (échec) qu’on voyait trop peu.

Une mise en route trop sage

Malheureusement, les trois premiers épisodes peinent à convaincre pleinement. Le schéma narratif se répète souvent : un nouveau décor, une attaque de zombies, une mort inattendue, puis fuite vers la prochaine étape. Le ton hésite entre horreur et comédie Marvel, sans jamais assumer complètement l’un ou l’autre. Les morts les plus importantes sont souvent reléguées hors champ, et le gore annoncé reste en demi-teinte.

L’animation elle-même, héritée de What If…?, n’aide pas toujours. Mélange de 2D et 3D en cel-shading, elle donne parfois un rendu figé et peu expressif, surtout sur les visages. Certaines séquences d’action paraissent brouillonnes, comme si le studio n’osait pas pousser les curseurs plus loin. Résultat : on regarde, on sourit parfois, mais on reste sur sa faim.

Le combat final qui change tout

Et puis arrive l’épisode 4. Ici, Marvel Zombies se réveille enfin. Le combat final déploie une ampleur qu’on n’attendait plus. Les alliances improbables, la montée en tension et la chorégraphie des affrontements rappellent presque le souffle d’Avengers: Endgame, mais transposé dans un univers sanglant et hyper-violent. Pour la première fois, la série assume son potentiel de bac à sable où tout est possible et où personne n’est à l’abri.

Ce dernier épisode justifie à lui seul de rester accroché jusqu’au bout. L’animation se permet plus de folie, les combats gagnent en lisibilité et en intensité, et l’ensemble donne enfin la sensation d’assister à quelque chose de vraiment inédit dans le MCU. C’est frustrant, parce qu’on comprend alors ce que la série aurait pu être si elle avait osé dès le départ.

Un bilan en demi-teinte

En l’état, Marvel Zombies Saison 1 est une série plaisante mais frustrante. Elle offre des personnages qu’on est heureux de retrouver, des moments d’inventivité réjouissants et un final qui claque. Mais elle n’assume pas tout son côté horrifique, ni sa promesse d’une violence inédite dans l’univers Marvel. Trop sage, trop courte et parfois trop convenue, elle laisse l’impression d’un amuse-bouche plus qu’un vrai festin. Heureusement que l’épisode 4 remonte le niveau.

La bonne nouvelle, c’est qu’une saison 2 est déjà sur les rails. On espère qu’elle saura capitaliser sur les rares moments où la série mord enfin à pleines dents. Parce qu’avec un tel concept, Marvel a entre les mains l’occasion de livrer quelque chose d’unique. Reste à savoir si Disney+ acceptera de vraiment lâcher les zombies.

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Blogueuse spécialisée dans les écrans. Partage son temps entre les bouquins, les jeux vidéo, les séries TV, le cinéma et les podcasts.

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