On est en 2025, et un nouveau Captain America débarque dans le MCU. Cette fois-ci, pas de Steve Rogers, mais Sam Wilson (Anthony Mackie), l’ex-Falcon, qui reprend le bouclier après le film Avengers: Endgame et la série Falcon & The Winter Soldier. Un passage de flambeau attendu, un film qui promettait de poser les bases d’une nouvelle ère pour Captain America… et au final, un résultat sympathique mais clairement oubliable.
On ne va pas tourner autour du pot : ça se regarde, mais ça ne révolutionne rien.

Un Marvel classique, sans éclat
Brave New World, c’est le retour du MCU dans un registre plus “terre-à-terre” après des années de voyages cosmiques et de multivers compliqués. Ici, pas de Kang, pas de variant chelou, pas d’univers parallèle (bon, ok restez bien après le générique), mais de la politique, du complot et du thriller.
Le film nous plonge dans une Amérique en pleine reconstruction post-Snap, où Sam Wilson doit prouver qu’il est à la hauteur du bouclier. Le pitch est intéressant sur le papier, mais le traitement manque clairement d’ambition et d’impact. On retrouve l’ADN du Captain America version espionnage (Winter Soldier, Civil War), mais en moins intense et moins bien ficelé.
On sent que Marvel a voulu jouer la carte de l’apaisement, éviter les polémiques, ne pas trop s’engager politiquement… sauf que, du coup, le film manque d’une vraie personnalité. On parle d’un nouveau président américain quand même…
Sam Wilson : un Cap’ qui fait le taf, mais…
Si Anthony Mackie est toujours impeccable, son Captain America manque encore d’un vrai moment iconique. Il porte très bien le costume et le combo avec les ailes est stylé, mais il lui manque ce “truc” qui fait qu’on se dit : ok, c’est lui, c’est LE Cap’.
C’est un peu le problème dans le film d’ailleurs : on ne sent aucune vraie prise de risque, aucun gros moment fort. Là où Winter Soldier avait des combats nerveux et tendus, où Civil War avait des confrontations marquantes, Brave New World se contente du minimum syndical.
Sam Wilson méritait un meilleur écrin pour son premier film solo en tant que Captain America. Quelque chose de plus épique, une envolée héroïque… plus quoi !

Un casting sous-exploité
Côté du reste du casting, on retrouve :
- Harrison Ford, qui reprend le rôle de Thaddeus “Thunderbolt” Ross (anciennement joué par William Hurt, dans le film L’Incroyable Hulk de 2008). Cool sur le papier, mais clairement sous-exploité et mal coiffé.
- Tim Blake Nelson en Samuel Sterns/Leader, censé être un gros méchant du film, mais qui n’a pas grand-chose à faire au final. Son arc s’arrête d’un coup, c’est étrange.
- Danny Ramirez (Joaquin Torres / le nouveau Falcon), qui mériterait plus de temps d’écran. On lui coupe trop vite les ailes
- Shira Haas en Sabra, même si l’origin story a changé pour le personnage, c’est trop survolé aussi.
- Liv Tyler fait son retour en Betty Ross, mais juste une minute.
- Giancarlo Esposito en Seth Voelker, là pour 2 combats, mais rien de plus.
Globalement, tout ce petit monde manque d’un vrai impact sur l’intrigue. On les voit, ils sont là, mais on ne s’attache pas vraiment.

Un film qui se regarde, mais qui n’est pas marquant
Alors, est-ce que Captain America: Brave New World est un mauvais film ? Non.
Est-ce qu’il est un bon film ? Pas vraiment non plus.
C’est un Marvel efficace, mais qui n’a rien de mémorable. Un film de transition, qui ne dérange pas, ne choque pas, ne révolutionne rien. On passe un bon moment, mais on l’oublie vite. La seule chose qu’on retient c’est que le monde s’inquiète enfin de ce gros machin apparu dans l’océan après The Eternals.
Le problème, c’est que le MCU commence à enchaîner ce genre de films “OK mais pas fous”. On a l’impression que Marvel veut retrouver son public, calmer le jeu après des projets polarisants, mais au final, on se retrouve avec des films qui manquent d’identité et d’audace.
Ma note : 6/10 – Sympa, mais totalement dispensable
Les plus :
- Un Sam Wilson convaincant, mais pas encore marquant
- Un retour aux bases du MCU, sans multivers et gros concepts cosmiques
- Des scènes d’action qui font le job
Les moins :
- Un scénario trop sage, sans gros enjeu
- Des personnages secondaires sous-exploités
- Aucune scène vraiment marquante
Captain America: Brave New World, un film qui fait le job sans plus, et qui laisse une impression de “c’était sympa mais… next”.