Ce jeudi 20 juin, l’ Olympia accueillait le trio New-Yorkais Fun. Le public ne le savait pas encore en début de soirée, mais en voilà qui portent bien leur nom… Dans une ambiance chaleureuse, décontractée et plutôt très jeune, le concert commence à 20h avec une première partie gérée par Superfood, groupe d’étudiants coincés dans les années 90 et amplement influencés par Nirvana. On sent que leur garage a subit des heures de répétitions et on leur donne encore un peu de temps pour grandir et assurer pleinement un show, mais le potentiel est là et le public commence à bouger la tête grâce à eux. Mission accomplie.

Fun olympia

Puis après les 20mn de pause habituelles, Fun débarque sur scène, non pas à 3 comme on pouvait s’y attendre, mais à 6. Une fille au clavier et à la basse, un batteur, un guitariste et le trio que l’on connait pour assurer la trompette, le clavier, les guitares et surtout la voix. Aucune mise en scène n’est prévue, il y a juste le groupe et le public et l’on se dit alors qu’il va falloir assurer pour que l’on rentre dans l’ambiance.

Heureusement, le groupe est déchainé et se donne pendant 1h30 comme jamais. Ils entrent sur “One foot“, très bonne introduction pour faire bouger le public et imposer leur style. Fin de la chanson, et Nate, le leader voix est déjà en sueur, et nous aussi… S’enchainent alors les chansons de leur premier album, comme “All the pretty girls” ou “I’m not as sad (as I used to be)” qui laissera le public profiter du spectacle qu’offre le groupe sur scène: battle de guitaristes, batterie à 4 mains, sauts de Nate depuis toutes les plateformes qu’il trouve, les musiciens qui finissent par jouer allongés par terre…bref, de la folie pure et jouissive, d’autant plus que le chanteur maintient malgré tout un niveau vocal impressionnant.

Puis vient “It gets better” qui enflammera la salle au point de se demander si les balcons de l’Olympia tiendront le coup sous les sursauts du public. Fun a déjà entièrement conquis son audience à ce moment, mais c’était sans compter sur les premières notes de “We are young” qui raisonnent. Le groupe laisse alors le public s’exprimer en calmant les instruments. De toute façon, tout le monde chante si fort en coeur que l’on entend plus la voix de Nate à ce moment là. Frissons.

trio fun

Surpris par tant d’entrain, ému, le groupe après cela en profite pour nous dire à quel point ils aiment Paris, et qu’il sont désolés d’avoir du annuler au dernier moment leur concert prévu chez nous il y a 2 mois. La faute de Jack parait-il, le guitariste qui aurait abusé de la bonne cuisine française! Quoi qu’il en soit, plus motivés que jamais, le groupe ne s’arrête plus, se lance dans une version de “You can’t always get what you want” des Stones, puis disparait. Premier rappel de rigueur, comme dans tous les concerts, et Fun revient déchainer la salle avec “Some Nights” que le public réclamait déjà en chantant le refrain avant que la musique ne commence. Nate termine dans le public, exténué mais presque en transe.

Deuxième chanson de rappel, puis le trio sort de scène, logiquement de façon définitive. L’Olympia rallume les lumières, rebranche la radio et nous fait comprendre qu’il faut partir. Oui mais voilà, personne ne bouge. L’audience continue d’applaudir chaudement, debout, et de chanter “Some nights” en boucle. Cela durera de longues minutes lors desquelles tout le monde s’amusera à qui criera le plus fort.

Puis soudain, nous sommes récompensés. Les lumières se ré-éteignent d’un coup, la foule devient hystérique de bonheur et Fun revient discrètement sur scène, très ému. Après nous avoir avoué qu’ils n’avaient jamais fait de 2ème rappel et qu’ils ne savent pas quoi chanter, le pianiste commence alors “All alright“. Aucun des trois n’a plus d’oreillette, Jack est à la guitare folk et le tout s’improvise. Encore une fois, le public exulte et chante en cœur. Le trio décide de disparaitre dans le noir, doucement, en nous laissant scander des “It’s all alright, I guess it’s all alright” pendant de longues minutes encore. Superbe sortie de scène.

fun

Encore une fois les lumières se rallumeront, cette fois-ci de façon définitive, mais même lorsque les techniciens commenceront à démonter la scène, le public restera sur place à chanter. Jamais dans un concert parisien je n’avais encore vu un tel accueil, amplement mérité pour ces bêtes de scène qui auront enflammé l’Olympia et qui feront la première partie de “Muse” au Stade de France ce vendredi avant de repartir aux États-Unis enregistrer un nouvel album. Ils nous ont demandé de ne pas les oublier quand ils reviendront…ce sera chose faite tant ce concert restera dans les annales de la scène la plus mythique de Paris et dans ma mémoire! Merci les gars, c’était vraiment Fun.

Author

Grande enfant qui donne son avis sur les films et les séries sur WAG. Et sur cine-nerd.fr . Et aussi sur welovecinema.fr ... Aime les acteurs et les expose sur ses avatars Twitter (@AnaBerno). Véritable pipelette à tendance bisounours, je suis pourtant Bretonne, donc mangeuse de crêpe têtue. Ce que je préfère sinon, c’est découvrir de nouveaux endroits à visiter et des nouveaux bars à tester entre amis.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Pin It