En ce mois d’octobre très estival, Angèle débarque avec son premier album : Brol. Un album qu’on attendait avec impatience, mais qui nous faisait aussi un peu peur…
La première écoute
Quand on est à l’origine du buzz francophone de 2018, la pression est grande à l’aube de dévoiler un album de onze chansons. Et si La Thune était un état de grâce ? Et si Angèle se prenait les pieds dans le tapis sans avoir eu le temps de profiter de sa notoriété naissante ? La légèreté de ses textes pouvait-elle fonctionner sur 50 minutes ? Beaucoup de questions et un album qui finalement sera sorti un peu dans la confidence.
Pourtant dès la première écoute, on prend la mesure de Brol. Si l’envie de danser démarre sur La Thune on gardera cette énergie tout au long de l’album. Son jumeau s’appelle Tout oublier et donne envie de bouger les hanches frénétiquement en levant les bras vers le ciel. Accompagnée de son frère, Roméo Elvis, Angèle assoit son optimisme et la fraîcheur de ses 22 ans. Sa fougue est contagieuse.
A la hauteur
Bien encrée dans son époque, Angèle raconte la suprématie de l’égo portée par la prédominance des réseaux sociaux. Pas de morale ici, elle constate et n’hésite pas à s’inclure dans cette course aux Likes. Lucide, elle nous invite dans son quotidien où un flou s’est installé depuis qu’elle connaît le succès. À y écouter de plus près, Brol est un album très personnel où Angèle livre ses peurs et ses angoisses autant que son quotidien.
En somme un album très mature à la mélodie ultra efficace et aux textes incisifs. Un album qui rentre dans la tête et qui n’en sort pas. Si vous aussi vous fredonner « laisse-moi te chanter héhéhé, d’aller te faire en****** » pas d’inquiétude, tout est normal. La recette Belge a encore frappé. Merci Angèle.
