Si vous nous connaissez (en vrai ou via le blog) vous savez que nous sommes tous deux grands amateurs de musique. Depuis deux ans, on a ressorti les platines du grenier et on a parcouru les brocantes pour se constituer une belle petite collection de 33 Tours. Et même si on reste adepte du MP3 pour son côté pratique, impossible de vous parler de la pureté du son et de l’authenticité de l’écoute quand on allume nos chers tourne-disques. Là, la musique reprend ses droits et n’est plus une distraction entre deux activités. La magie opère alors. Et parce qu’on a rarement l’occasion de vous parler de notre amour pour les vinyles on y consacre aujourd’hui un petit billet.

Premier contact avec un vinyle ?

Marine : Quand nous étions petite, ma soeur et moi avions un petit “mange-disque”. Une petite mallette que nous pouvions transporter partout avec quelques vinyles. Dans notre collection beaucoup de Dorothée, d’Ariane et un petit 45 Tours que nous écoutions en boucle : Auteuil, Neuilly, Passy des Inconnus. Je me souviens de l’objet fragile, de la petite pochette blanche sur laquelle les paroles étaient parfois inscrites et surtout de mon père qui répétait sans arrêts qu’il fallait en prendre soin !

Alexis : C’est mon père qui m’a initié à l’amour des vinyles. Alors que je me débattais avec mon baladeur et mes cd deux titres d’Alliage, c’est véritablement lui qui m’a fait découvrir la musique. Une très belle collection, faite de classiques comme d’objets plus rares et surtout une installation sono que je lui envie encore. Je me souviens encore de la première écoute de “Atom Heart Mother” des Pink Floyd. Immense.

Pourquoi acheter des vinyles ?

Marine : Parce qu’à une époque où l’achat d’un CD classique a perdu tout intérêt face au MP3, on revient petit à petit à nos premiers amours. Si la tendance est au retro, le vinyle semble y trouver un nouveau souffle. Je n’achète plus de CD mais le 33 Tours fait parti de mes achats réguliers. Quel plaisir d’avoir un main cette pochette démesurément grande et de poser le diamant sur la tablette fraichement déballée. Le son est parfait, le crépitement donne des frissons et on peut alors écouter un album dans des conditions optimales.

Alexis : Pour être honnête, je ne prends aucun plaisir à acheter un cd classique. Et puis avec les mp3 c’est tellement facile et pratique… tout est dématerialisé. Alors quand je veux me faire plaisir et honorer ma passion pour la musique, j’achète des vinyls. L’objet est beau, impressionnant, et puis surtout le son est inégalable. Acheter un vinyle c’est aussi vivre une expérience, du déballage au placement du diamant sur le disque, et ce plaisir de jouer avec son ampli pour en retirer une écoute idéale.

La dématérialisation de la musique est-elle un procédé inévitable ?

Marine : Oui et non. A une époque ou tout est dématérialisé, la musique ne semble pas pouvoir échapper au phénomène. Pourtant les groupes l’ont compris, l’acceptent et arrivent même à en jouer. A coté de cela, la vente des vinyles ou des places de concert devraient finir par re-équilibrer les choses. La dématérialisation complète serait une fort mauvaise nouvelle puisqu’il faut penser à ceux qui continuent d’acheter des disques et qui pour qui le MP3 est toujours un grand mystère.

Alexis : Cela pouvait sembler inévitable il y a quelques années, mais on voit bien maintenant que ce n’est plus le cas. La tendance est au vintage et au retour des belles choses ; les ventes de vinyles n’arrêtent d’ailleurs pas de progresser. Et puis avec internet, le téléchargement, le streaming… les artistes ont bien compris qu’ils ne pouvaient pas lutter. L’industrie musicale commence alors à s’adapter en proposant par exemple un album en écoute intégrale et gratuite avant sa sortie. Selon moi, le vraie plaisir est alors d’avoir le disque actuel que l’on aime bien entre les mains, et surtout, d’aller ensuite applaudir ces artistes en live. Ca, ça n’a pas de prix.

5 vinyles à emporter sur une île déserte ?

Marine :

1. Histoire de Melody Nelson – Serge Gainsbourg
2. Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band – The Beatles
3. Paul Simon – Graceland
4. Blond On Blond – Bob Dylan
5. Harvest – Neil Young

Alexis :

1. Joy Division – Unknown Pleasures
2. LCD Soundsystem – Sound of Silver
3. Pink Floyd – Echoes
4. Arcade Fire – Funeral
5. Destroyer – Kaputt

Author

Cinéphile aux lacunes exemplaires, mon coeur bat aussi pour la musique, les chaussures léopard et les romans de Bret Easton Ellis. Maman de 2muchponey.com, niçoise d'origine, parisienne de coeur, je nage en eaux troubles avec la rage de l’ère moderne et la poésie fragile d'un autre temps. Si tu me parles de Jacques Demy je pourrais bien t'épouser.

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