Il nous aura fallu un peu de temps et beaucoup d’écoutes avant de pouvoir écrire les premiers mots de cette chronique. Il faut dire qu’à la sortie de ce troisième album de Foals, nous n’étions pas forcément très enthousiastes, tant “Total Life Forever” nous avait laissé à l’époque sur notre faim. Trois ans après, c’est le moment de voir si les anglais ont réussi leur retour avec “Holy Fire”.

Faisant partie de cette nouvelle génération de groupes rock anglais et porte-drapeaux du math rock actuel, les Foals auront réussi en l’espace de cinq ans à devenir une référence certaine sur cette scène si exigeante. Avec “Holy Fire”, l’attente est immense et le pari osé, avec un album plein de contrastes, qui ne fera pas l’unanimité, c’est certain.

Risqué ce “Holy Fire” ? C’est évident. En commençant par un prélude très expérimental, nous pensions avoir retrouvé les Foals des débuts, avec leur rock trituré et exigeant. Mais lorsque leur single Inhaler pointe son nez, c’est la surprise qui nous gagne. Un titre rock et très enervé au refrain efficace mais pas vraiment très subtil ;  Yannis Philippakis et ses camarades nous surprennent, mais pas forcément dans le bon sens du terme.

Cet album nous donne l’impression de naviguer au milieu de montagnes russes, avec des titres sonnant très pop comme Everytime, Bad Habit ou Out of the Woods et ses refrains chorales. On tombera assez des nues en écoutant l’excellent My Number, au rythme génial et au refrain entêtant. Un morceau qui symbolise bien la métamorphose des anglais vers une pop plus accessible mais tout aussi qualitative.

Comme à leur habitude, les Foals seront également capables de nous sortir des ballades somptueuses (Late Night, Stepson) nous rappelant à l’époque l’inoubliable Spanish Sahara. “Holy Fire” se veut moins expérimental, peut être plus facile, comme pour partir à la conquête d’un public plus large. Mais ils n’en oublient pas pour autant leurs racines, comme le très bon Milk & Black Spiders aux riffs acérés qui les caractérisent si bien.

“Holy Fire” nous rend quelque part un peu nostalgique du math rock si excitant de leurs débuts. Cependant, ce troisième album est à l’image d’un groupe en mutation, ayant choisi le chemin d’une musique moins élitiste, toujours particulière mais qui tend désormais les bras au grand public. Il faudra s’y faire, les Foals sont aujourd’hui un groupe ambitieux et résolument pop, prêt à partir à la conquête des stades. Une fois ce constat accepté, “Holy Fire” s’imposera comme un très bon album, déjà parti pour se placer dans les tops de fin d’année.

A.

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8 Comments

  1. Et “Late night” ??! Il est pas juste sublime ce morceau ?

    Je suis assez d’accord, depuis Total Life Forever les rifs effrenés du premier album manquent, mais ça reste un bon album qui se laisse réécouter pour être apprivoisé…

  2. Et “Late night” ??! Il est pas juste sublime ce morceau ?

    Je suis assez d’accord, depuis Total Life Forever les rifs effrenés du premier album manquent, mais ça reste un bon album qui se laisse réécouter pour être apprivoisé…

  3. 2MuchPoney Reply

    Oui ce morceau est assez sublime. Depuis Spanish Sahara, je ne pensais pas qu’ils puissent faire mieux. Peut être bien que si :)

  4. Oui ce morceau est assez sublime. Depuis Spanish Sahara, je ne pensais pas qu’ils puissent faire mieux. Peut être bien que si :)

  5. Oui ce morceau est assez sublime. Depuis Spanish Sahara, je ne pensais pas qu’ils puissent faire mieux. Peut être bien que si :)

  6. Oui ce morceau est assez sublime. Depuis Spanish Sahara, je ne pensais pas qu’ils puissent faire mieux. Peut être bien que si :)

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