Depuis la sortie de « Kill for Love »  cette année, Chromatics nous obsède. Et le mot est faible, tant la musique du quator originaire de Portland nous a marqué et touché. Nous attendions donc ce concert avec une immense impatience, histoire de voir déjà si l’univers de Chromatics est aussi puissant sur scène que sur leurs albums.

Nous arrivons au sein d’une Gaîté Lyrique affichant complet, on y croise le sympa Pedro Winter (aka Busy P) avant de se précipiter dans la grande salle pour assister à une première partie… plutôt étrange. Il s’appelle 19 (« nineteen »), on ne sait que cela. Impossible de trouver une seule information sur le net (son nom n’aidant franchement pas). Tout ce qu’on peut dire c’est qu’il s’est passé quelque chose ce soir-là. Un grand black, mince, plutôt efféminé, mais surtout avec une voix terriblement prenante. Son show s’articule entre projections vidéo et rap a capella, pour finir sur un très beau morceau accompagné du maître Johnny Jewel (bosse d’Italians do It Better, Glass Candy et Chromatics bien sûr). Le public ovationne ce duo d’un soir, on ré entendra parler de 90, c’est sûr.

L’entracte est rapide, on nous projette un petit documentaire sur la naissance d’Italian Do it Betters, histoire de nous immerger totalement dans l’univers si propre à ce label et aux groupes qu’il a créé. Puis Chromatics arrive, sur fond d’un Tick of the Clock un peu raccourci pour l’occasion. D’entrée on frissonne d’entendre enfin en live ce morceau si puissant. On comprend alors que sur scène la musique des Chromatics prend tout son sens et gagne en profondeur. A partir de là, la machine est lancée et s’enchaineront leurs titres emblématiques In the City, Kill for Love, Lady, Candy, Into the Black, le cover de Kate Bush Running Up That Hill… La voix portée et brumeuse de Ruth Radelet est hypnotique. Alors certes, le groupe est plutôt statique derrière leurs instruments, ce n’est pas le show le plus délirant auquel on ait pu assister, mais ce n’est pas ce qu’on venait chercher ici. La musique de Chromatics se veut comme une expérience forte et intense. On reste bouche bée, la réussite est totale.

Petit bémol, et pas des moindres, au bout de 40 petites minutes et un mini rappel, le groupe quitte la scène. Tout le monde se regarde un peu circonspect, avec l’espoir de les voir revenir… Mais non. On entend certaines personnes râler, dirent que c’est honteux de jouer un set si court ; ils n’ont pas tort. Mais on essaiera d’oublier tout ça assez vite, tant la musique des Chromatics nous aura envoûté ce soir, nous donnant encore plus l’envie d’écouter et réécouter leurs albums.

A.

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4 Comments

  1. Contrebandier Reply

    Les Chromatics, comme tous les groupes de Johnny Jewel ont toujours donné des sets ultra courts. C’est de loin la prestation la plus généreuse qu’ils aient délivrés depuis que je les suis. De la même manière, Glass Candy commence aussi à rallonger d’une ou deux chansons, ce qu’ils ne faisaient jamais avant. Moi je me suis régalé. Les nouvelles chansons (These Streets en live, olala !!), les nouveaux arrangements d’In The City et le passage discoïde d’I Want Your Love sont juste méga canon. J’ai bien transpiré !!). Habitués à jouer en club, dans des lieux alternatifs, ils sont assez sensibles au retour du public, hors, le public parisien est désespérément statique, donc fatalement, jouer devant des piquets, ça incite pas à prolonger ni à se déchaîner… mais ça, c’est l’éternel problème des ambiances à Paris… le gars que tu trouves étrange s’appelle Oko Ebombo, c’est lui l’auteur de Motor Hotel, le documentaire sur Johnny projeté entre son projet “Naked Life” et le concert. Il a un site : http://vizioneer.fr/

  2. Contrebandier Reply

    Les Chromatics, comme tous les groupes de Johnny Jewel ont toujours donné des sets ultra courts. C’est de loin la prestation la plus généreuse qu’ils aient délivrés depuis que je les suis. De la même manière, Glass Candy commence aussi à rallonger d’une ou deux chansons, ce qu’ils ne faisaient jamais avant. Moi je me suis régalé. Les nouvelles chansons (These Streets en live, olala !!), les nouveaux arrangements d’In The City et le passage discoïde d’I Want Your Love sont juste méga canon. J’ai bien transpiré !!). Habitués à jouer en club, dans des lieux alternatifs, ils sont assez sensibles au retour du public, hors, le public parisien est désespérément statique, donc fatalement, jouer devant des piquets, ça incite pas à prolonger ni à se déchaîner… mais ça, c’est l’éternel problème des ambiances à Paris… le gars que tu trouves étrange s’appelle Oko Ebombo, c’est lui l’auteur de Motor Hotel, le documentaire sur Johnny projeté entre son projet “Naked Life” et le concert. Il a un site : http://vizioneer.fr/

  3. 2MuchPoney Reply

    Merci pour tous ces éclaircissements ;) En tout cas c’est la première fois que je les voyais en live et je suis toujours pas vraiment redescendu !

  4. Merci pour tous ces éclaircissements ;) En tout cas c’est la première fois que je les voyais en live et je suis toujours pas vraiment redescendu !

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