Après un EP remarqué et un premier album intitulé tout simplement “Album” paru l’année dernière, The Drums avaient mis une claque à tout le monde. Le tout porté par un titre phare, résonnant désormais comme l’hymne de toute une époque : “Let’s Go Surfing”. Un grand groupe était né, les Drums se trouvaient alors vite propulsés comme le nouveau groupe phare de l’indie branchée.

Avec “Portamento”, on a alors hâte de voir comment les New-Yorkais ont su faire face à ces torrents de louanges et surtout s’ils ont su maintenir la barre si haute ! D’autant que le groupe a frôlé la séparation à l’automne dernier, le guitariste Adam Kessler décidant de quitter l’aventure. Mais The Drums continuera de vivre et autant le dire tout de suite, “Portamento” est dans la lignée de leur précédent opus, une véritable merveille ensoleillée !

Dès leur premier single “Money”, les trois gars les plus cool du moment imposent à nouveau leurs sons si caractéristiques empruntés aux 60’s. Un titre qui résonne déjà dans toutes les têtes, avec un refrain diablement entêtant et jubilatoire.

Le reste de l’album est dans cette lignée, toujours avec l’impression de revenir 50 en arrière, un soir d’été en sirotant un cocktail sur une plage californienne. Portamento alterne ainsi les morceaux aériens tout en subtilité comme sur  “Book of revelation” ou “Days”, des titres plus entrainant tels que les géniaux “Hard to Love” et “What You Were” ou les ballades mélancoliques comme sur les somptueux “Searching for Heaven” et “In the Cold”.

Jonathan Pierce et ses trois compères donnent à leurs chansons une chaleur et une harmonie déconcertante. La voix de Pierce est d’une mélancolie touchante, les guitares résonnent d’une violence tranquille et l’on entend même sur quelques titres des coups de synthés affutés et acérés délivrant encore plus de matière à leur musique.

Par rapport à leur dernier essai, “Portamento” ne marque aucune rupture et vous ne serez en aucun cas surpris. Mais quel bonheur ! Quelle effervescence, quelle exaltation et quelle profondeur dans leur musique. The Drums confirment leur place désormais incontournable sur la scène indie. Un deuxième album plus abouti, mieux construit aussi. Un véritable coup de maître !

A.

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2 Comments

  1. R1 : La poitrine
    R2 : Oksania
    R3 : Du haschich

  2. Salut !
    Beau topic, effectivement la mélancolie de la voix est touchante et le son est très bien travaillé ! Ça me donne envie de creuser un peu !
    En revanche, je ne comprends pas pourquoi on pourrait les qualifier de “back to the 60’s” ? Techniquement il y a quelques points, par exemple le synthé n’a pas vraiment fait partie du son des sixties (juste sur la fin), mais c’est surtout au niveau de l’esprit et du côté “péchu” des musiques.
    J’ai du mal à rapprocher les morceaux de Drums, de morceaux de groupes et icônes qui ont fait la musique des années 60. Mais je veux bien écouter si vous avez des parallèles à proposer ;)
    Après oui, comme tout groupe de rock actuel (et même les groupes de lycéens), ils portent certainement les Rayban et les Lewis de nos parents :)

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