Panda Bear est le projet solo d’un génie de notre génération : Noah Lennox. Projet solo, car il n’est autre que membre et leader d’un des groupes les plus excitant de ces dernières années, Animal Collective.
Dès l’écoute des premières notes de “Tomboy”, on se rend compte à quel point l’influence du leader d’Animal Collective était forte. Oui, car cet album de Panda Bear pourrait tout à fait être une sorte de nouvel opus du groupe américain. Tout y est, et tout nous rappelle Animal Collective : ces harmonies de toute beauté, ces sons expérimentaux si speciaux, et la voie de Noah posée sur le tout comme un voile de velour.
“Tomboy” est en ce sens assez décevant, car là où Animal Collective apportait quelque chose de magique à la musique, Panda Bear y ressemble un peu trop, sans rien apporter de nouveau. Néanmoins, il s’agit d’un bon album, on est comme plongé dans un rêve, l’impression d’être en plein trip hallucinatoire. C’est là la beauté de cet album, nous faire perdre toute notion de repères. C’est une musique complexe dans laquelle il faut arriver à se frayer un chemin. Mais le résultat n’en est que plus beau.
“Tomboy” est le grand morceau de cet album, d’une puissance et d’une complexité à la fois forte et magnifique. “Drone” est également superbe et terrifiant à la fois. Quand à “Last Night at the Jetty”, c’est là aussi un morceau d’une beauté rare.
Finalement, le problème de cet opus, c’est qu’il est assez inégal et manque cruellement de cohérence. Mais Panda Bear, alias Noah Lennox, nous prouve encore une fois qu’il est l’un des grands musicien de cette génération.
Il a pour ainsi dire créé tout un mouvement : la chillwave.
“Tomboy” ne séduit pas totalement, car vraiment trop proche de son grand frère Animal Collective. Mais il est d’une beauté pure et sans complexe. En tout cas, on brûle d’impatience de voir Noah Lennox et sa bande à la Villette le 27 mai prochain. Un grand moment, à coup sûr !
A.
