Toro Y Moi est le projet de Chazwick Bundick, jeune américain d’origine colombienne au look plutôt cool et nouvel ambassadeur du courant musical ultra à la mode : la chillwave. C’est son deuxième album en moins d’un an. Son premier opus “Causers of This” l’ayant révélé avec une touche beaucoup plus electro que le dernier en date “Underneath The Pine”.
Mais pour bien débuter et comprendre la musique de Chazwick, il faut s’intéresser à la chillwave. Mais diable qu’est-ce ? Ce nouveau “style” musical originaire de californie est un mélange habile entre indie, electro et pop lo-fi. La nostalgie est à la source de cette musique. Musique dont les plus ambassadeurs ne sont autres que les incroyables Animal Collective, et plus récemment le génial Neon Indian.
On l’attendait donc ce nouvel album de Toro Y Moi. Et quand Pitchfork lui donnait un 8,4/10 à sa sortie, il fallait pouvoir se faire son idée. Beaucoup disent que ce groupe est surestimé. Ce qui se comprend vu comme il peut être difficile d’arriver à rentrer dans cet univers ; un album assez difficile d’accès donc.
Cependant, une fois apprivoisé, on ne peut être que séduit et ébloui par tant de grâce. Chaque morceau est somptueux, tout en retenu. C’est subtile, modeste… mais que c’est beau !
L’album s’ouvre sur “Chi Chi” morceau intense et puissant aux claviers acérés et aux beats ravageurs, histoire de bien nous mettre dans le bain. “New Beat” qui suit, premier single avec ses rythmes très 80’s et funky ne pourra pas vous laisser indifférent. On ne peut pas s’empêcher de trépigner des pieds.
La suite de l’album ne perd pas en intensité. On aime cette pop rêveuse, comme sur un nuage de velour… “Go with You” ou “Before I’m Done” aux mélodies impeccables. “Still Sound” est dans la continuité, porté par la voix toute feutrée du jeune colombien. “Good Hold” et l’instrumental “Divina” sont aussi superbes, marquant un côté beaucoup plus mélancolique.
Cet album est donc un très bon album. Il faut juste savoir l’apprécier. C’est une musique plutôt rare, fraîche. On reste quand même un peu sur sa faim. L’ensemble semblant un peu déséquilibré avec des morceaux de niveaux bien différents, on pense notamment aux dispensables “Elise” ou “Got Blinded”. Mais une chose est sûr, nous n’avons pas fini d’entendre parler de Toro Y Moi.
A.
