Parfois, on lance une série « pour voir »… et on se retrouve, deux jours plus tard, à l’avoir terminée en se demandant : mais pourquoi j’ai regardé tout ça ?
C’est exactement ce qui m’est arrivé avec Olympo, la nouvelle série espagnole dispo sur Netflix. Une série qui donne l’impression de regarder une pub pour parfum, pour SUV ou pour Nike. Sauf qu’ici, ça parle de natation synchronisée, de rugby, de dopage, d’ambition, de cul, et de secrets pas très subtils.
Spoiler : c’est pas bon, mais c’est fascinant.

Le pitch : sport, sueur et soupçons
L’histoire se déroule dans un centre d’entraînement en altitude dans les Pyrénées, où des jeunes athlètes surentraînés tentent de décrocher leur place pour les JO.
Parmi eux, Zoé (Nira Osahia), recrue mystérieuse et charismatique, débarque avec son passé flou et son regard inquiet. Rapidement, elle attire l’attention du sponsor « Olympo »… et la jalousie de ses camarades, en particulier Amaia (Clara Galle), une nageuse synchronisée qui cache ses propres casseroles. Ajoutez à ça des histoires de dopage, des crises d’identité, des coucheries entre sportifs, et un soupçon de thriller industriel, et vous obtenez ce melting-pot étrange.

Un teen drama entre Élite et Riverdale, version salle de sport
Visuellement, Olympo en fait trop. Lumière léchée, ralentis à gogo, cadrages stylés, effets de flou… c’est tellement propre que ça en devient presque parodique. On dirait une pub, honnêtement. Mais au fond, c’est ce côté clip permanent qui rend la série un peu hypnotique. Les corps sont beaux, huilés, musclés, toujours à moitié nus. Le sexe est partout, mais rarement utile. Les dialogues sont parfois creux, souvent clichés, mais ça se regarde (et s’écoute) sans effort.
Et puis il y a ce petit quelque chose… cette tension constante, cette promesse de twist foireux, ce mauvais goût assumé. C’est très ado, très sexy, très bancal … et étonnamment addictif.

Trop d’intrigues mal calibrées
Soyons clairs : le scénario part dans tous les sens. On sent bien qu’il y avait 100 idées au départ, mais que tout n’a pas été bien ficelé. Certains personnages apparaissent, disparaissent ou changent de personnalité sans qu’on comprenne pourquoi. On soupçonne des trucs sombres avec la marque Olympo, mais ça reste flou longtemps. Et côté émotion, ça surjoue souvent, sans vraie finesse.
C’est frustrant, car il y a de bons sujets : le dopage, la pression mentale, les performances à tout prix et les sujets autour du coming-out dans le sport… Mais ces thématiques sont à peine effleurées, noyées dans une avalanche de scènes de douches, de jalousies amoureuses et de soupirs appuyés.

Pourquoi j’ai tout regardé, quand même
Parce que c’est l’été. Parce que c’est court (8 épisodes). Parce que j’avais envie de voir jusqu’où ça irait. Et parce que en dépit de tout, Olympo a une énergie étrange, une esthétique léchée, une ambiance un peu kitsch mais jamais ennuyeuse.
Et puis, il y a Roque, le rugbyman gay, sans doute le seul perso vraiment attachant du lot. Lui, j’avais envie de savoir ce qu’il devenait. Et aussi envie de savoir où était “Nunu”.
En résumé ? Olympo est un ovni. Mal écrit, surjoué, parfois ridicule… mais étrangement regardable. Si vous aimez les teen dramas sexy, les complots absurdes et les séries qui ressemblent à des clips, vous risquez d’enchaîner les épisodes sans trop vous en rendre compte. Moi, c’est ce qui m’est arrivé.
Mais ne venez pas dire que je ne vous avais pas prévenus.
Ah et puis en attente de savoir si il y aura une saison 2, la série est en attente de résolution sur presque tout donc bon !