Copyright 2022 Pop. 87 Productions LLC
Copyright 2022 Pop. 87 Productions LLC

Cannes sans Wes Anderson ne serait pas vraiment Cannes. Depuis que l’on couvre le Festival de Cannes, on a toujours eu rendez-vous avec le réalisateur américain. Ce matin, on a donc rendez-vous. Des retrouvailles qu’on attend plus autant qu’avant tant le dernier film en date, The French Dispatch, nous avait laissé complètement de marbre.

Asteroid City signe-t-il le retour de Wes Anderson parmi les grands ? Pas tout à fait, mais on n’est pas loin ! Comme à son habitude, le cinéaste le plus arty de sa génération, propose une histoire originale et pleine de poésie. Bienvenue à Asteroid City un endroit dans le désert où une galerie de personnages va se croiser. Comme toujours chez Wes Anderson, on ne sait plus où caler tous les guest à l’affiche et comme toujours à force de créer des petites histoires, on ne passe pas assez de temps avec chacun MAIS cette fois-ci il y a des moments de grâce. Impossible de vous expliquer le film ici, mais il sera question de cœurs brisés, d’acteurs, de théâtre, de petits génies incompris, de présent, de passé, de fiction, de réel… Le tout dans une mélancolie qui nous rappelle la grande époque de la Famille Tenenbaum. Et quand le film ne nous perd pas son trop-plein de tout, on se rattache à son esthétisme. Et là comme d’habitude, la magie opère. On ne sait pas si on a tout aimé mais voici un film qu’on retournera voir à sa sortie !

Copyright Stéphanie Branchu - 2023 CURIOSA FILMS – GAUMONT – FRANCE 2 CINÉMA
Copyright Stéphanie Branchu – 2023 CURIOSA FILMS – GAUMONT – FRANCE 2 CINÉMA

On vous parlait hier des films qu’on cochait avant l’arrivée à Cannes pour ne pas le rater en voici un qu’on n’avait pas particulièrement anticipé. Il est vietnamien, a un nom rigolo, mais surtout il réunit à l’écran deux monstres du cinéma français (accessoirement en couple à la fin des années 90) Juliette Binoche et Benoît Magimel. On est donc allé voir la Passion de Dodin Bouffant sans trop savoir où on mettait les pieds. C’était dans une cuisine. Une belle et grande cuisine où Dodin marie à merveille les viandes, légumes, bouillons, épices, vins sous les yeux émerveillés d’Eugénie sa cuisinière et complice. Ensemble, ils font des choses formidables qui font savourer tout le patelin. La caméra est plongée dans les casseroles. Les couteaux. Les produits. Jamais on aura vu un pot au feu aussi bien filmé. On a faim assez rapidement. Puis on est vite écœurés face à ces hommes qui ne font que manger. L’histoire d’amour qui se noue derrière est parfois mignonne, souvent un peu grossière, avec des raccourcis entre la cuisine et le corps de la femme un peu trop facile. Évidemment, les acteurs sont très bien mais on les sent aussi un peu coincés par ce film d’un conformisme et d’un classicisme assez pesant. On en ressort sans trop d’avis en se disant toujours que Benoit Magimel est trop fort.

Author

Cinéphile aux lacunes exemplaires, mon coeur bat aussi pour la musique, les chaussures léopard et les romans de Bret Easton Ellis. Maman de 2muchponey.com, niçoise d'origine, parisienne de coeur, je nage en eaux troubles avec la rage de l’ère moderne et la poésie fragile d'un autre temps. Si tu me parles de Jacques Demy je pourrais bien t'épouser.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Pin It