Quatre ans après Biutiful, Alejandro Gonzales Inarritu est de retour avec Birdman. Une chronique du star système auréolé de quatre oscars dont celui du Meilleur Film et du Meilleur Réalisateur. Autant vous dire que c’est un must see !
Birdman c’est l’histoire de Riggan Thomson, un acteur qui a connu un succès mondial en incarnant Birdman, un super héros au cinéma. Des années plus tard, le monde a évolué et le public a oublié cet acteur. Pour renouer avec le succès, Riggan décide de monter sa pièce de théâtre à Broadway. Un come back à double tranchant qui pourrait le ramener sur le devant de la scène ou le précipiter vers le tombeau médiatique. D’ici la première, Riggan va devoir tout affronter : sa famille et ses proches, son passé, ses rêves et son ego…
Sur le papier on adorait déjà le projet avant même d’en avoir vu un extrait. Choisir Michael Keaton pour jouer son presque rôle à l’écran était le pari de toute une vie. Michael Keaton, de Batman à Birdman c’est un peu une traversée du désert. La même que son personnage dans le film.
Difficile alors de ne pas être sous l’emprise tant Inarittu va nous plonger de la plus impressionnante des manières dans les coulisses d’une pièce de théâtre. L’illusion du plan séquence fonctionne comme un enchantement. On a l’impression de suivre Alice dans le terrier du lapin blanc. Entre coulisse d’une production et questionnement existentiel Birdman s’avère être un pur chef d’oeuvre. Le film qui compte dans la carrière d’un réalisateur, qui change un statu d’auteur indépendant à chouchou d’Hollywood.
Comme à son habitude le réalisateur mexicain offre un film choral parfaitement maitrisé avec son lot de personnages qui se croise et se décroise. D’ailleurs, il faut saluer l’écriture de tous les personnages. De Riggan bien sur mais aussi de toutes les personnes qui gravitent autour.
Le casting est absolument incroyable de Zach Galifianakis à Naomi Watts en passant bien sur par Emma Stone au magnifique électron libre : Edward Norton. Sa prestation hallucinante aurait pu lui rapporter un Oscar du meilleur second rôle si celui-ci n’était pas déjà gravé pour J.K Simmons !
Il est alors compliqué d’expliquer l’effet Birdman ni même d’en narrer les prouesses tant le film est une expérience à vivre. Si vous aimez le cinéma, si vous comprenez que le temps passe beaucoup trop vite et si vous ne comprenez pas toujours cette société de consommation jetable, Birdman devrait vous enchanter ! A voir et à revoir à l’infini !