Parmi les favoris aux Oscars, il y en a un qui n’a pas pu vous échapper : Une merveilleuse histoire du temps. Ou l’histoire épatante mais réelle de Stéphen Hawking, scientifique mondialement célèbre atteint d’une maladie neuromusculaire dégénérative déclarée à ses 20 ans…

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En s’appuyant sur une histoire aussi folle que celle de Stephen Hawking, on s’attendait à prendre un calque. La faute à une bande annonce sacrément réussie et à une presse américaine presque unanime. Aussi, parce que cette histoire porteuse d’espoir et de combat pour la vie, auraient dû parfaitement fonctionner. Malheureusement, on aura compris au bout de 20 minutes que le film passerait à coté de tout.

 

D’abord, il faut se rendre compte qu’en 2h03, James Marsh nous balance 50 ans d’une vie sans aucun ménagement. Et puis il faut voir les 50 ans que le réalisateur a choisi de nous dépeindre… 30 minutes à peine de bonheur et de vie avant que la maladie ne prenne le dessus. Les autres 1h33 seront presque uniquement constituées de gros plan sur un corps  qu’on ne maitrise plus et de moments difficilement soutenables. Une merveilleuse histoire du temps est en ce sens un film pas simple à regarder tant il va loin dans la déshumanisation de la maladie. Pas besoin de montrer un homme que l’on doit nourrir, essuyer, torcher… pas besoin non plus de montrer le sexe qui sert uniquement à procréer. Pas besoin d’en voir autant.

 

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De plus ces détails trop privés de la vie du scientifique viennent parasiter le travail visionnaire que l’homme continue de mener. Pas une fois, on aura compris en quoi consistaient les recherches d’Hawking ni en quoi il avait tant fait avancer la théorie des trous noirs. Une merveilleuse histoire du temps devient voyeur alors qu’il aurait dû être témoin. Choix qu’on a du mal à défendre tant le film est long et ne raconte au final pas grand chose.

 

Il semblerait de plus que le film ne soit pas la biographie de Stephen Hawking mais qu’il raconte plus la vie de sa femme, Jane. Amoureuse à Oxford, cette sainte a dédié sa vie à celle de son époux. A travers ses yeux on comprend la douleur d’accompagner un proche malade. Comment le quotidien est pesant et comment il aurait été facile pour elle de partir… Le courage, la dévotion et les doutes de Jane Hawking auront constitué la partie la plus intéressante du film.

 

Après le Golden Globes donné à Eddie Redmayne (remarqué par ses prestations désastreuses dans My Week with Marilyn ou encore Les Misérables) on s’attendait à avoir sous les yeux la performance de l’année ! Qu’il soit valide ou que la maladie ait commencé à sérieusement se déclarer, l’acteur britannique ne convainc jamais. Dans un costume trop grand pour lui, Eddie Redmayne incarne un Stéphen Hawking fade alors qu’on le voyait génie que rien ne peut arrêter. Mille fois, on aurait préféré voir la sublime Felicity Jones remporter ce prix. On espère qu’aux Oscars, l’issue ne sera pas la même…

 

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Au final, on se sauvera pas de ce film grand chose ni réussi sur le plan artistique ni sur le plan biographique. A part Felicity Jones et les questionnements que peuvent avoir une femme mariée à un homme malade qui ne devait vivre que 2 ans après leur rencontre.

 

 

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