Vous en avez peut-être jamais entendu parlé ou peut-être que, comme nous, un soir d’été, vous vous êtes retrouvé là bas un peu par hasard et dans ce cas vous devez savoir que ce festival en plein air situé à Puget sur Argens est l’un des plus incroyables et des plus magiques de France. Imaginez une propriété privée perdue au milieu des vignes, une piscine, une villa, des oliviers, et une scène intimiste. Imaginez maintenant que chaque concert ne réunit pas plus de 500 personnes et que les artistes aiment prolonger ce moment avec vous autour d’un verre, d’un plongeon dans la piscine ou d’une session acoustique jusqu’au bout de la nuit. Vous voici au Mas des Escaravatiers !

Mas_Des_Escavaratiers

Pour ouvrir la saison, le Mas ne pouvait pas rêver plus belle affiche. D’un côté Mark Daumail, échappé de Cocoon et auteur d’un très prometteur premier album sorti début juin, de l’autre les belges, rescapés pour le coup, Girls in Hawaii. Une affiche qui sonnait comme une ouverture à la hauteur des ambitions du Mas et dont on ne pouvait absolument pas se passer.

C’est donc les sous oliviers à la tombée de la nuit que notre rendez-vous avait lieu. Un verre du cru local dans une main, une part de pizza dans l’autre, on attend patiemment l’arrivée de Mark Daumail directement sur la pelouse. De notre côté on trépigne un peu en gardant en tête ce concert inoubliable de Cocoon au même endroit qui s’était fini dans la piscine… En le voyant monter sur scène, une chose nous rassure immédiatement. Le clermontois n’a pas changé ses habitudes. Toujours aussi souriant, toujours aussi sympathique, Mark Daumail essaye de retrouver sur scène son aisance. On se rend compte là de l’énorme saut dans le vide de celui qui préféra tenter de nouvelles choses, plutôt que de recycler du Cocoon encore quelques années. Pas facile donc de passer à autre chose et de se faire un nom quand tout le monde attend du Cocoon… Difficile aussi d’être presque un inconnu aujourd’hui.. Bref ! Mark Daumail a tout à prouver ce soir et est bien décidé à arriver à ses fins. Musicalement, on est complètement sous le charme. Si les inspirations Folk sont toujours là, derrière ce sont des sonorités éléctro et hip-hop qui prennent le dessus. Des morceaux comme Mistaken, Speed Of Light Monsters ou encore Tom Cruise prendront tout leur sens sur scène. La voix de Mark Daumail nous déclenchant encore de très jolis frissons. Sur scène accompagné de 3 musiciens on sent de la complicité bien sûr mais surtout 4 garçons unis par la même passion et surtout très heureux d’être là ce soir. Là où on pensait que Mark avait enterré Cocoon, il nous surprend en remixant deux titres composés dans une autre vie. D’ailleurs, Mark Daumail ira même jusqu’à reprendre une chanson de Lorde… risqué dirons-nous mais pas déplaisant, bien au contraire !  Après une petite heure de concert et après avoir retrouvé le Mark déconneur et taquin qu’on adore, il est l’heure d’entamer l’autre moitié de la soirée : Girls in Hawaii.

Si on adore Girls in Hawaii en studio, on avait jamais vu ces diables rouges sur scène. Il faut dire que suite au décès du batteur, Denis Wielemans, les garçons de Girls in Hawaii se faisaient rares… Et après cette période des plus sombres et une traversée du désert que certains ne voyaient pas finir, le retour des Belges avec Everest a mis tout le monde d’accord. Leur passage à Paris cette année ayant fait son petit effet on se devait d’aller vérifier sur scène les rumeurs à propos de ce groupe définitivement à part. Il nous aura fallu pas plus de deux morceaux pour comprendre… Entre lumière et obscurité, les Girls in Hawaii arrivent à créer autour d’eux une sorte de flou mystique donnant à leur musique une puissance magnétique. Complètement envoutés, on se laissera cueillir par la pop mélancolique et la prestance de ces gars là. Si Everest s’écoute à la maison confortablement installé ou en voiture pour un road trip, la puissance du groupe s’exprime sur scène. Une énergie folle qu’on était loin de soupçonner qui nous aura complètement emporté ! On voudrait crier des “I’m not dead” avec eux faire sortir la rage bouillonnant en nous, mais la pureté du moment nous en empêchera.  Difficile de reposer les pieds sur Terre après ça. Une claque comme on en prend rarement qui nous aura donné envie d’écouter Girls in Hawaii en boucle et jusqu’à ce que mort s’en suive. On a déjà pris rendez-vous avec les belges à Solidays mais on doute que sans les oliviers, une première partie de Mark Daumail et un bon verre de vin, la magie opère autant….

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