Cela faisait cinq ans que nous attendions le grand retour des Poni Hoax. Cinq ans depuis “Images of Sigrid”, entre projets divers et doutes de ne plus jamais les revoir sur le devant de la scène. “A State Of War” naitra alors bien loin de la precipitation, avec un groupe qui n’a pas eu peur de prendre son temps et de faire face au changement avec une signature toute fraiche chez Pan European recording.

Du temps et un nouvel entourage, éléments qui semblent aujourd’hui évident pour accompagner la transformation du groupe parisien et la sortie de leur troisième opus “A State Of War”, forcément très attendu. Bien plus qu’un nom guerrier, cet album aura une grande signification pour le groupe et ses membres. Il abordera ainsi des thèmes beaucoup plus personnels en évoquant les mémoires d’enfance de Nicolas Ker, chanteur au combien barré et charismatique, né à Phnom Penh en 1970. “A State of War” sera alors centré sur la guerre, l’exil et l’espoir du retour.

D’entrée, l’épique City of The Red Dust nous fait retrouver l’univers des français et leurs sonorités électro rock. Un premier titre à la fois énervé et touchant, mais avant tout avec un grand sens mélancolique. C’est sur ce dernier point que les Poni Hoax impressionnent, avec des titres très dansants et énergiques comme leur dernier single et futur tube Down on Serpent Street.

“A State Of War” frappera par l’équilibre qui s’en dégage. Les Poni Hoax seront capables d’enchainer titres taillés pour les dancefloors avec synthés et saxos omniprésents comme sur l’excellent Blood & Soda, sans oublier ballades touchantes tel le somptueux Marida dont il vous sera difficile de vous défaire. Les parisiens feront également hommage à leurs anciens avec des titres qui trouvent leurs inspirations directement dans le rock’n’roll d’antan ; l’hallucinant Leaving Home Again ou encore Young Americans vous feront évidement penser aux Stones, Bowie ou encore aux Doors.

Chaque titre nous confortera dans l’idée que ce troisième album est une immense réussite, celui d’un groupe en état de grâce. D’autant que “A State Of War” se termine sur une note somptueuse avec l’instrumental de The World, point d’orgue d’un album dont on se dit qu’il n’aura aucun mal à s’inscrire dans le temps. Vous l’aurez compris, les Poni Hoax auront réussi leur grand retour, avec un objet terriblement efficace, taillé pour le live et avant tout touchant et entêtant.

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