Deux ans après West Ryder Pauper Lunatic Asylum, l’un des groupes emblématiques du rock britannique indépendant signe son grand retour avec Velociraptor! Un album loin, très loin des Club Foot ou Empire du début mais qui mérite d’être écouté.

Dès le premier morceau, le ton est donné. Les trompettes raisonnent et une ambiance oppressante se fait sentir. Tel un Matador, Tom Meighan entre dans l’Arène. Let’s Roll Just Like We Used To commence alors et on se dit que la Corrida sera grande. Très vite on prend conscience de l’évolution du groupe. Plus pop, un peu old-school, on est face à un son nouveau que Kasabian n’avait encore jamais exploité. Une nouveauté qui est loin de nous déplaire.

Et il en sera de même pour les 4 premiers morceaux. Un vent nouveau semble souffler, musicalement très riche, la voix de Tom Meighan se pose d’une manière magistrale. On aime la tournure des événements, les changements de rythmes de Days Are Forgotten ou la douceur de Goodbye Kiss qui sonne comme une jolie balade qu’aurait pu écrire les mythiques Beatles. La Fée verte arrive alors pour mettre tout le monde d’accord. Un morceau magnifique, qui est pour moi le meilleur de l’album.

Puis l’album change de direction dès Velociraptor ! On laisse de côté les guitares acoustiques et la pop pour prendre un virage qui se veut beaucoup plus éléctro. Là, on se rend compte que le ton de l’album est finalement là et que les premiers morceaux n’étaient présents que pour brouiller les pistes. I Hear Voices, Re-wired et surtout Switchblade Smiles nous donne un bel avant gôut de ce qui sera sans doute le nouveau son des anglais.

L’album se clôt comme il avait commencé. Neon Noon sonne le retour à la pop 60 du groupe. Un morceau magnifique, posé et aérien aux envolés musicales fantastiques. Là comme sur La Fée Verte on touche au but, à la grasse. Et on se dit que si tout l’album ressemblait à ces deux morceaux, Velociraptor! aurait pu être un très grand album.

On reste alors perplexe à l’écoute du 4ème opus des Anglais de Leicester tant il est hétérogène et parfois difficile à cerner. Un album déroutant, un peu facile, et assez décevant quand on voit la richesse de certains titres comme La Fée Verte et Neon Noon.  Kasabian est-il alors condamné à sous-employer ses forces et sous-exploiter son talent ? La réponse se fera sans doute sur scène au Zenith de Paris le 22 Novembre.

M.

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