Après de l’autre côté du lit, Pascale Pouzadoux nous emmène en croisière. On aurait préféré ne jamais monter à bord…

Hortense, une éleveuse de porc, a gagné une croisière en méditerranée. Avec son mari, elle embarque sur un paquebot de rêve, pour une semaine de détente. Raphie, lui, passager clandestin, cherche à savoir avec qui sa femme le trompe. Alix, une working girl hyper-active se retrouve contre son gré sur cet immeuble flottant. Chloé est pique poquette et fait du bateau son terrain de chasse préféré. Reste Simone, veuve pour la 4ème fois, qui passe 9 mois sur 12 en croisière.  Entourés d’un équipage tout aussi fantasque, ces personnages bien que très différents, vont se croiser, se retrouver et apprendre à s’apprécier et parfois même à s’aimer…

Dès le début du film, on se sent mal embarqué. Un générique des plus cheap et une présentation des personnages digne d’une série d’été de France 2, nous laisse présager le pire. Et malheureusement, ce sentiment ne fera que se renforcer au fur et à mesure que le film avance (ou piétine plutôt…)

Là où l’on apprécie la simplicité scénaristique de certaines productions, on est consterné par celle de La Croisière. Faute tout d’abord aux personnages clichés au possible : la working girl incapable de poser son Blackberry puante et antipathique, la veuve au petit chien, la femme marié mal dans sa peau, la jolie fille devenue pickpocket suite à une peine de cœur et le mari trompé qui se rend compte de ses erreurs… Tout y est et tout est insupportable. La palme revenant à la prestation de Marilou Berry qui s’affiche ici comme une mini Balasko arrêtée dans les années 80.  Voilà pour les passagers. Du côté de l’équipage on s’en sort guère mieux et on se demande ce que Stéphane Debac est allé faire dans cette galère, lui qu’on avait tant apprécié dans la Proie.

Le scénario est tout aussi ridicule que le jeu des acteurs. Si l’idée de départ n’est pas mauvaise (une sorte de film chorale sur un bateau de croisière) le reste est une consternation. Seuls les flashbacks des blagues flippantes du mari sortent du lot!  La fête au cliché bien sur, mais surtout une pseudo morale à deux balles qui plombe le film et le coule complétement. On apprendra grâce à La Croisière que voler c’est mal, qu’il y a plus important que le travail dans la vie, qu’importe le sexe de la personne dont on est amoureux, et que les prêtres peuvent être cool… Merci donc pour ces informations.

La Croisière se veut comique mais est en réalité un film niais qui ne parvient jamais à décoller, la faute à un scénario gros comme un paquebot et l’absence totale de surprises ou de scènes réellement comiques. Le film se noie dans des histoires compliquées et insensées qui nous font même nous demander si ce n’était pas juste une grosse blague.

Esthétiquement le film est également raté : des couleurs criardes et vieillottes, des effets spéciaux (oui car il y en a!) ridicules et une mise en scène totalement…bateau…  haha. Quant à la musique, c’est là aussi consternant, on nous ressert bien évidemment la BO de “La Croisière s’amuse” , cela mélangé à des morceaux de Joe Daissin…
Un ensemble qui donne à La Croisière un aspect très cheap, très téléfilm TF1 du mercredi soir ; on pense par exemple au fabuleux “Camping Paradis”.

Au final, on est perdu car on ne sait pas si ce film est sérieux ou s’il ne s’agit pas plutôtd’une bonne blague… Dernière hypothèse qu’il aurait fallut privilégier… Mais non. Ce film n’est même pas ce qu’on pourrait appeler une bonne comédie française, car on s’ennuie ferme et on rigole très peu (ou beaucoup mais pour se moquer).

La Croisière vous donnera juste le mal de mer et une grosse envie de débarquer à la prochaine escale. Un film sans intérêt qui vous fera préférer le train.

M. & A.

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