Michel Gondry se lance dans un genre qu’il ne connaissait pas, le résultat est plutôt réussit !

Qui aurait pu imaginer que le réalisateur du bouleversant Eternal Sunshine of The Spotless Mind proposerait en 2011 un film de Super Héros, de vengeance masquée, sur fond de comédie US ? On est loin, très loin de l’univers de Gondry, très très loin d’Human Nature,  d’Eternal Sunshine,  ou de la Science des rêves. On est cependant plus proche du décapent Soyez sympa Rembobinez ! Véritable touche à tout du cinéma français, Michel Gondry nous montre encore une fois qu’il peut tout faire, qu’il n’est pas cantonné à un genre particulier, et qu’il est à l’aise partout.

The Green Hornet est l’adaptation d’une série radiophonique des années 60 : Le Frelon vert.  Britt Reed (Seth Rogen) est un jeune adulte irresponsable, qui enchaine les nuits blanches. Son père peine à le responsabiliser. A sa mort, Britt Reed décide de prendre sa vie en main. Nouveau directeur du journal Daily Sentinel il est le Green Hornet la nuit pour combattre le crime. Il est secondé par Kato (Jay Chou) , l’expert en arts martiaux.

The Green Hornet est d’abord ultra fun, une chronique anti-héros, une jolie parodie de films du genre . Déjà, le Green Hornet n’a rien d’un super héros classique : il n’est pas très intelligent , n’a aucun don particulier, et n’y connait rien en art martial ! Il se retrouve presque par hasard sous le masque vert. Le vrai héros c’est peut être plus son acolyte et ami Kato. Véritable couteau suisse (il ne lui manque plus qu’à s’habiller en rouge avec une croix blanche dessus), il est expert en arts martiaux, imagine et fabrique tous les gadgets du Green Hornet et est plutôt malin. Néanmoins, ils sont tous les deux dépassés par les événements et ne prennent toujours les bonnes décisions ! On se délecte de ce spectacle où les gentils sont loin d’être des héros et les méchants se soucient plus de leur look que de leur action maléfique. On rit beaucoup de cette loufoquerie ambiante. Rien n’est censé.  De la machine à café extraordinaire qui fascine Britt Reed aux questions existentielles de Benjamin Chudnofsky (Christopher Waltz) , le méchant au nom imprononçable.


Oui The Green Hornet c’est d’abord ca, un film fun, sans autre optique que de nous distraire et nous faire sourire.

The Green Hornet c’est aussi des choix de réalisation audacieux. Tout d’abord, un split-screen superbe, une utilisation des ralentis intelligente, pour un résultat visuellement épatent. On est parfaitement dans une adaptation Marvel mais tellement plus esthétique que les Hulk, Iron Man ou 4 fantastiques pour ne citer qu’eux. On sent bien que derrière la caméra il y a un petit génie…

Les scènes d’action sont là aussi une réussite. La palme d’or revenant à la bagarre entre le Green Hornet et Kato. Et petit plus, les scènes d’action ne sont pas le seul intérêt du film, gros problème des films de ce genre.

On sent tout de même la pâte Gondry: la scène d’ouverture, la volonté de rendre hommage à ses héros (Jackie Chan apparait dans le carnet de dessin de Kato) …

Annoncé comme un énorme bide avant sa sortie US, on est surprit du résultat !

Deux cartons rouges sont tout de même à distribuer. Tout d’abord la 3D ! What the Fuck ? Payer plus cher pour rien au final !!  Ha si un jolie générique … Le deuxième carton rouge va à Cameron Diaz (Leonore Case) qui est juste transparente dans le rôle de la secrétaire sexy complice du Green Hornet et de Kato !

Au final, un film fort plaisant, à prendre pour ce qu’il est : un film fun, marrant, et bien barré ! Gondry nous surprendra toujours même si personnellement je le préfère plus poétique…

M.

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